Joachim Mununga passe par toutes les émotions depuis son arrivée au Cameroun, dans les valises du sélectionneur belge Marc Brys qui l’adule beaucoup. L’homme né le 30 juin 1988 à Ottignies en Belgique n’a pas encore la liberté totale d’action. Par exemple, lors du dernier match des Lions indomptables contre la Libye, le technicien était dans les tribunes, pas parce qu’il le voulait, mais parce qu’on le lui a imposé.

La situation est telle que certains militent pour qu’il retrouve tout simplement sa place sur le banc, à côté du coach Marc Brys. C’est là qu’il est plus utile en donnant des conseils et en suggérant des tactiques propices en fonction des faits de jeu.

Pour le moment, on en est loin et d’autres individus, des soutiens de Samuel Eto’o, contents que la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) impose ses hommes au coach belge, viennent à attaquer Joachim Mununga sur les réseaux sociaux, mais aussi au stade, lui demandant de rentrer dans son pays.

L’entraîneur belgo-congolais qui a joué au poste d’attaquant et de milieu de terrain quand il était footballeur, consultant sportif pour la télévision belge après avoir raccroché les crampons, a sur le dos des fans on ne peut plus critiques.

Une chose que regrette l’observateur Zang : « des Camerounais à la solde de Samuel Eto’o se permettent de traiter un frère africain de Congolais. Ce sont les mêmes qui, bizarrement, vont se plaindre du racisme. Vous traitez votre propre frère africain en étranger en Afrique et vous osez vous plaindre du racisme ? ».

Dans la suite de ses propos, le Camerounais dit que « c’est pareil avec ceux des Camerounais qui traitent leurs propres compatriotes au Cameroun en étrangers. Demain, vous aurez le courage de vous plaindre du racisme ? J’ai vu une vidéo amusante la semaine dernière. Une vidéo de Camerounais vivant en Afrique du sud qui disaient à Marc Brys de rentrer chez lui ».

C’est en effet inquiétant selon l’intervenant qui explique : « C’est-à-dire qu’on a deux ou trois Camerounais qui sont eux-mêmes allés vivre très loin de chez eux et qui se permettent de dire à un étranger comme eux d’aller vivre chez lui alors qu’eux-mêmes ne sont pas chez eux. Est-ce que vous voyez à quel point les soutiens de Samuel Eto’o vont loin ? La xénophobie et le tribalisme n’ont pas leur place dans ce monde ». La conclusion est très appréciée.