Dans le podcast MEDIATUDE INSPIRE, Junior Binyam a donné des éclaircissements sur les raisons qui ont conduit à la séparation entre Jacques Blaise Mvié, ancien directeur de la rédaction de La Nouvelle Expression, et son ex-patron, Séverin Tchounkeu, PDG d'Equinoxe.

Junior Binyam, une figure majeure dans les débuts du journal de Jacques Blaise Mvié en 2001, partage son expertise en tant que chef du service des sports et rédacteur en chef. En revisitant son parcours, cet ancien cadre du quotidien Mutations a révélé un chapitre de sa carrière qui, des années après, continue de susciter des discussions : le départ de Jacques Blaise Mvié du journal La Nouvelle Expression pour créer plus tard son propre journal, initialement nommé La Nouvelle Presse puis renommé La Nouvelle. Ce mouvement est souvent interprété par certains comme une réplique à une frustration présumée qu'il aurait ressentie avec Séverin Tchounkeu.

Pour Junior Binyam, la décision de Jacques Blaise Mvié de quitter La Nouvelle Expression en 2000 peut être justifiée par deux facteurs principaux : "Des transactions qui ne se seraient pas déroulées comme elles auraient dû" et le besoin de faire valoir sa communauté.

"Il est peu probable que ce soit uniquement le résultat de la frustration (...). Je pense que Jacques Blaise Mvié [arrivé en 1991, Ndlr] a décidé de quitter La Nouvelle Expression en raison de certaines dissensions avec Séverin Tchounkeu, qui ne concernaient pas nécessairement le contenu du journal, mais plutôt des transactions qui n'auraient pas été menées comme elles auraient dû l'être probablement", a-t-il expliqué.

Junior Binyam a également souligné que la création du journal La Nouvelle, dont le nom est étonnamment similaire à celui de La Nouvelle Expression, répond à un objectif plus vaste que la rivalité entre un employé et son ancien employeur. "La décision de créer La Nouvelle fait également partie de l'effort de l'élite Beti pour apporter une réponse à ce que, selon ce que j'ai compris par la suite, on considérait comme la domination de la presse privée par ce qu'on appelait à l'époque le courant 'Anglo-Bami'", a-t-il conclu.