Actualités of Thursday, 19 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Djamen doit garder un peu de cerveau et moins fonctionner avec le tube digestif - Moussa Njoya

Moussa Njoya Moussa Njoya

Le politologue Moussa Njoya est l'invitée de l'émission ABK Matin, sur ABK Radio, émettant depuis Douala.

Invité à se prononcer sur plusieurs sujets d'actualités, l'homme connu pour ses analyses très critiques et souvent très drues des faits d'actualité, s'est déchainé ce jeudi matin sur le président du parti politique APAR.

Concernant ce dernier, Moussa Njoya trouve qu'il ne fait pas de la politique, mais il a créé visiblement un parti politique parce que en quête de sources alimentaires.

"En cherchant sa part, Celestin Ndjamen doit garder un peu de cerveau et moins fonctionner avec le tube digestif", a déclaré le politologue.

Njoya fait certainement allusion à une tribune publiée il y a quelques jours par Celestin Djamen, dans lequel, ce dernier couvre d'éloges le ministre Paul Atanga Nji, pourtant très critiqué par l'opposition et les organisations de la société civile.

Ci-dessous la tribune de Djamen



"Paul Atanga Nji, né en 1960 à Bamenda occupe actuellement la fonction de Ministre de l'Administration Territoriale (MINAT) depuis le remaniement ministériel du 2 mars 2018. Il est aussi Secrétaire Permanent du CNS (conseil national de sécurité).

Le 7 septembre 2007, il est nommé ministre chargé de missions à la présidence de la république. En septembre 2010, il est promu secrétaire permanent du conseil national de sécurité (CNS), ceci cumulativement à sa fonction de ministre.Il est par ailleurs membre du Comité Central du RDPC et chef de la délégation départementale du Comité Central pour la Mezam dans la région du Nord-ouest. Ce cadre du parti au pouvoir, par ailleurs Président de la section Mezam I dans la région du Nord-Ouest, a fortement contribué à la promotion et aux victoires de son parti dans sa région d’origine.

Paul Atanga Nji est un omniprésent doublé d'un infatigable travailleur capable de rester à ses bureaux lorsque beaucoup d'entre nous roupillent en toute "impunité". Fidèle du Président de la République S.E Paul Biya, il a discrètement et méthodiquement construit son ascension dans l’ombre mais ne craint plus la pleine lumière. Même s'il agace parfois il sait toujours néanmoins où il va.

S.E Paul Biya aurait pu en faire son Chef du gouvernement mais le chef de l’État en a toutefois décidé autrement, ce qui n’a pas empêché Paul Atanga Nji de devenir l'un des meilleurs de ses ministres. Rodé aux arcanes du pouvoir, Paul Atanga Nji, 63 ans, coche la plupart des cases. Il est anglophone mais maîtrise parfaitement le français, c'est la personnification même du bilinguisme chanté partout chanté mais rarement effectif. Il dispose d’une assise et d'un bel ancrage politique dans son Nord-Ouest natal. Il a servi la présidence de la République pendant près d’une dizaine d’années comme Chargé de Mission.
Le sourire n'est pas son signe le plus distinctif mais tout observateur de la scène politico-médiatique camerounaise peut avec un minimum de bonne foi, admettre sans rougir, que ce Ministre est bien le plus actif, le plus entreprenant et le plus iconoclaste du gouvernement.

Style iconoclaste,

Paul Atanga Nji paraît indifférent aux convenances de la haute Administration. D'une simplicité déconcertante doublé d'une spontanéité légendaire bien établie, ses détracteurs lui reprochent volontiers son style iconoclaste, son langage parfois peu conventionnel, les menaces à peine voilées qu’il n’hésite pas à proférer et, d’une manière générale, une approche conflictuelle de l’exercice du pouvoir. Il a les défauts de ses qualités, il va toujours à l'essentiel et ne sais pas « perdre le temps » quelque soit le sujet abordé.

Devant ces brouhaha, lui il demeure stoïque comme un Britannique et inflexible comme un chêne. On le voit toujours serein et concentré sur sa mission, équipant les préfets en matériel, venant en aide aux Déplacés internes du NoSo, monitorant les accidents de la route et surveillant les agitations d'une certaine opposition outrageusement et gloutonnement vindicative.

Fortement attaché au principe de l’État Unitaire, il se saisit du problème anglophone sans crainte de bousculer le Premier Ministre Chief Dion Gute dont il est toujours respectueux mais avec qui un clash conceptuel à fleurets mouchetés n'est pas toujours si éloigné.

Contre vents et marées, le ministre de l’Administration Territoriale, doublé de sa casquette de Patron du CNS, s’illustre comme un fervent défenseur du régime.A l’image de la taupe qui ravage les cultures, il terrasse les ennemis du chef de l’Etat. Son arme c'est son apparente solitude. Dans le quotidien gouvernemental du 7 juillet, il est sorti de ses gongs pour défendre la souveraineté de la grâce présidentielle accordée à Me Lydienne Eyoum. Dans cette tribune qui n’est pas la première, il soutient que le président de la République « n’agit jamais sous une quelconque pression ».

Paul ATANGA NJI, le redouté et le redoutable soldat de la République est une personnalité accrochée à des principes intangibles. Fervent catholique pratiquant, cet "Apôtre" de S.E P.BIYA et grand SERVITEUR de la République, n'aime pas discuter longtemps avec ses visiteurs et ne prend jamais par exemple les appels des numéros inconnus. Fidèle parmi les fidèles, son militantisme au sein du Rdpc n’est plus à démontrer. Il s’oppose spontanément aux « ennemis de la République » et du chef de l’Etat. Des exemples pullulent à cet effet. Généralement dans des circonstances où l’honneur du régime doit subir un coup.

Opération Epervier,

En février 2016, il lance à la surprise de tous, l’idée de la présidentielle anticipée. Alors que les fameux appels à la candidature du chef de l’Etat battent leur plein. Ministre chargé de mission à la présidence de la République, les Camerounais ont découvert en lui, un « féru de littérature ». Sa littérature circonstanciée l’amène à « déchiffrer » ou à « déchirer »les livres écrits par des hauts cadres du Pouvoir Politique tels que Mebara, Olanguena et Marafa, poursuivis dans le cadre de l’Opération Epervier.

Oubliant presque sa convocation au Tribunal criminel spécial (Tcs) dans le cadre de l’enquête sur les fonds Covid, Il aime parfois à rappeler que « le Chef de l’Etat, de manière discrétionnaire, nomme aux fonctions civiles et militaires, et peut à tout moment révoquer les personnes nommées ».

Feinte ou roublardise, le "sacrifié d'Etoudi" accuse les écrivains de la 25 ème heure d’esbrouffe au lendemain de la parution de « Mensonges d’Etat. Déserts de la République au Cameroun », paru le 3 mars 2016 aux éditions du Schabel à Yaoundé, un livre d’Urbain Olanguena Awono, ex-membre du gouvernement, condamné pour détournement de fonds publics. Contre Mebara, Marafa, Olanguena, tous auteurs de la dynamique maison d’édition du Schabel basé à Yaoundé, Paul Atanga Nji écrit : « il est surprenant de constater que ces anciens hauts commis de l’Etat prétendent tous être détenus pour des raisons politiques et non pour des délits de droit commun. Et comme par enchantement, chacun se met dans la posture d’un homme politique d’envergure qui aurait passé sa vie à servir le pays. »On peut également questionner sa posture, mais l’homme-lige d'Etoudi a choisi son camp. Pour l’instant, fort de sa casquette de membre du comité central du Rdpc, il monte courageusement au créneau, attaque et contre-attaque les opposants à la « machine Biya ».

Paul Atanga Nji avait rédigé toute une tribune à la page 9 dans le quotidien Cameroon Tribune du 16 mars 2016, pour défendre son mentor.
Villes mortes. À cette époque au sein de l’appareil gouvernant de l’Etat, il occupait les fonctions de ministre chargé de mission à la présidence de la République et celles de Secrétaire Permanent du Conseil national de la sécurité. Des actions contagieuses aux allures de militantisme ne manquent donc pas à l’appel.

Proche du président Biya, il n’a cessé d’inviter les siens à magnifier l’intérêt porté par le chef de l’Etat à la région du Nord-Ouest. Ce fut le cas lors des cérémonies marquant le Cinquantenaire de l’armée camerounaise, le 10 décembre 2010 à Bamenda. Quand l’occasion s’est prêtée, il n’a pas hésité à exhiber le chapelet des « grandes réalisations ». au-travers duquel il exhibe son Patriotisme. Quoiqu’il en soit ça n'est pas demain la veille que le baroudeur P.ANTAGA NJI cessera d'être P.ATANGA NJI."