Au cœur de cette avancée, deux réformes. La première concerne la réduction des délais d’obtention du permis de construire, laquelle a été encouragée par la mise sur pied en avril dernier, d’un bureau de facilitation et l’amélioration de la transparence du processus.
La deuxième réforme qui fait avancer le Cameroun est la procédure de conciliation de l’OHADA pour les entreprises en difficultés financières. Ce dispositif permet le règlement de l’insolvabilité en offrant des solutions supplémentaires pour le paiement des dettes. Seulement, selon la Banque mondiale, «le pays aurait pu faire mieux en ajustant ses réformes liées au paiement des taxes et des impôts ainsi qu’au commerce transfrontalier», indique Cameroon Tribune, le quotidien national, dans son édition du mercredi 26 octobre.
La performance a été présentée mardi à Yaoundé par les responsables de la Banque Mondiale. Cameroon Tribune indique que côté camerounais, l’annonce de cette avancée est aigre-douce. En effet, sur la trentaine de réformes engagées par l’État pour l’amélioration du climat des affaires, seules deux ont été prises en compte. Mais le pays prend note et veut avancer. «Nous nous sommes engagés à poursuivre les réformes sous l’autorité du MINEPAT avec l’accompagnement de la Banque mondiale et nous pensons qu’en 2017, le classement du Cameroun va davantage s’améliorer», a déclaré le directeur général de l’Économie et de la Programmation des investissements publics du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Isaac Tamba, représentant du ministre.
Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale, Élisabeth Huybens, le choix de se limiter à deux réformes s’explique par le fait que pour qu’une réforme soit reconnue dans le Doing business, il faut que sa mise en œuvre soit achevée avant le 30 mai de l’année en cours et qu’elle soit connue du secteur privé vu le classement de base également sur l’avis des entrepreneurs, apprend-on.
Selon «Doing Business 2017», en matière de création d'entreprises, le Cameroun est classé 149e. L’obtention d'un permis de construire lui vaut le 141e rang. Raccordement à l'électricité, 89e position. Transfert de propriété, 177e. Accès au crédit, 133e. Protection des investisseurs minoritaires, 137e. Paiement des taxes et impôts, 180e. Commerce transfrontalier, 186e. Exécution des contrats, 160e. Règlement de l'insolvabilité, 122e.
Le rapport Doing Business 2017 a attribué la première place à la Nouvelle-Zélande dans son classement. Singapour occupe la deuxième place, suivie par le Danemark, Hong Kong, la Chine, la République de Corée, la Norvège, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Suède et l'ancienne République yougoslave de Macédoine.