Ah, Douala et Yaoundé, les reines du "plan d'assainissement qui tombe à l'eau" ! On nous avait promis la propreté, la lumière, et la fin des nids de poule transformant nos routes en gruyère géant. Mais plusieurs semaines après le décret divin du Premier Ministre Joseph Dion Ngute, c'est toujours le même film d'horreur.

Douala, la capitale économique, croule toujours sous les ordures ménagères. Les poubelles débordent, les rues puent, et les nids de poule accueillent les conducteurs avec la même joie qu'un contrôleur des impôts.

Yaoundé, la capitale politique, n'est pas en reste. Le Premier Ministre avait pourtant donné un ultimatum d'une semaine aux autorités municipales pour faire le ménage. Résultat : silence radio, statu quo, et un paysage urbain toujours aussi… pittoresque (c'est le mot poli).

À Douala, la Mairie semble attendre que le Saint-Esprit se penche sur la question.

Finalement, à voir l’insalubrité s’installer avec la même ténacité qu’un squatteur en période de grâce, une seule chose saute aux yeux : l’impuissance du Premier ministre. Lui et ses fameux plans d’urgence, aussi efficaces qu’un parapluie troué en saison des pluies.

D’ailleurs, à force de naviguer entre l’ombre et l’oubli, une question s’impose : est-il Premier ministre ou simplement premier des ministres ? Parce que bon, un chef du gouvernement qui pointe en cinquième position dans l’ordre protocolaire, ça ressemble plus à un figurant qu’à un décideur.

Au final, on dirait bien que "l'enfant d'autrui" a été placé là pour donner un peu de couleur à la photo de famille gouvernementale. Une déco institutionnelle, en somme.