Les riverains de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) de Douala sont en alerte constante, conscients du danger permanent d’incendie qui les guette. Des trafiquants de produits inflammables s’approprient des maisons -construites en bois pour la plupart- pour la vente illégale d’essence et de pétrole. Pour essayer d’éradiquer cela, certains habitant du lieu-dit Camp Régie, ont mis sur pied un comité de vigilance pour empêcher aux magouilleurs d’entrer dans la zone.

«Je passe mes journées assise devant ma cour, je contrôle toute personne qui cherche à intégrer le quartier avec le pétrole. Mais Ils vont beaucoup plus regarder cela dans des maisons abandonnées. Parce qu’au moment de la livraison, le pétrole peut se verser et causer par inadvertance l’incendie», déclare maman Agathe, dans La Nouvelle Expression du jeudi 4 février 2016. 

Les débuts d’incendies maitrisés sont assez fréquents, la promptitude des riverains sauve à chaque fois la situation. Le 1er février 2016 par exemple, aux environs de 17 heures, un incendie s’est déclenché dans le quartier. «Dès que j’ai vu apparaitre la fumée, j’ai aussitôt alerté mes frères et nous avons maitrisé le feu», relate un riverain.

Les voisins de la SCDP craignent le pire tous les jours, ceux détenteurs des titres de propreté sont malheureusement dans la contrainte d’y rester. «Nous sommes en danger permanent depuis quelques temps. Si je pouvait partir d’ici je le ferai. Malheureusement… Chaque jour qui passe, nous sommes exposés aux dangers d’incendie car le trafic se fait dans les domiciles» déplore Mathieu T.

Pour les habitants du quartier, ce sont des malfrats qui sont à l’origine d’une telle psychose. «Le trafic du carburant est un travail facile et rentable, la plupart de ceux qui pratiquent cette activité sont des délinquants», dénonce un riverain. «Le pétrole est très dangereux et il est capable de réduire des vies et des maisons en un temps record.

Nous prions les autorités de venir faire des contrôles inopinés afin d’attraper les trafiquants de pétrole» raconte-t-il. Pour l’heure, c’est un comité de vigilance permanent qui essaye tant bien que mal d’assurer la sécurité face au trafic.