Actualités of Thursday, 21 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Douala/Scandale foncier : après Dikolo, un autre cas fait des vagues à Ngombe

Localité de Ngombe Localité de Ngombe

Le problème foncier est loin d’avoir livré son verdict dans la ville de Douala. Plus aucun jour ne passe sans que des populations ne soient perfusés par un scandale foncier et ses dérives (corruption, trafic d’influence etc). Les peuples dits « halogènes » ont souvent été présentés comme les principaux auteurs insatiables de cette prédation. Rarement, la responsabilité coutumière des garants de ce patrimoine villageois a été interrogée, pourtant, tout porte à penser que ce serait la racine du mal.


C’est le cas du village Ngombe dans le 5ième arrondissement de la ville de Douala, où Ebanda Gustave, présenté comme le chef supérieure de 3ième degré depuis plusieurs années, est accusé d'avoir bradé avec voracité et égoïsme les terres de toute sa communauté au détriment des populations et de sa famille nucléaire. Il nous a été confié qu'avec l’argent de cette braderie, il s’est au fil des ans constitué un vaste réseau d’influence dans les artères de l’appareil judiciaire jusqu’à son sommet, de la gendarmerie et du ministère du cadastre et des affaires foncières. Ainsi, grâce à ce réseau, il peut allégrement piétiner les droits de la famille, menacer de mort ses tantes, réduire sa communauté au silence en brandissant à tout vent la peur de la prison et son réseau relationnel à qui veut douter de ses capacités de nuisance. C’est dans l’élan de cette démonstration qu’il fera arbitrairement garder en cellule de la gendarmerie sa tante de 70 ans accompagnée de certains membres de la famille, pour avoir osé questionner sa gouvernance foncière qui qualifié comme n’est un accaparement pure et simple des terres. <> , lance Eyoum, un riverain.

Des sources concordantes révèlent que des actes de ventes signés par Ebanda Gustave sont naturellement dénués de tout fondement légal, ce qui justifierait l’annulation en cascade des différents titres fonciers dans cette zone. La forfaiture de ce dernier ne se limite pas aux ventes illégales des terrains. Il fait également l’objet d’une plainte pour destruction de plusieurs hectares de palmeraies sur des espaces mis en valeur depuis 1971 par une dame, dont les préjudices sont estimés à plus d’un milliard de FCFA.

Conscient de la fin imminente de sa cavalerie foncière et de son long séjour à venir dans les geôles de la prison, Ebanda Gustave essaye maladroitement de dénoncer des protocoles d’accord pour lesquels il a déjà encaissé de fortes sommes d’argents. Les victimes de ses ventes sont aux abois, et elles tentent désespérément de récupérer ce qui peut encore être de leurs argents. De nombreuses plaintes déposées à son encontre auprès du Tribunal de Première Instance de Ndokoti restent miraculeusement sans suite. Entre temps, dans un dernier instinct de survie, celui qui se fait appeler affectueusement « le saoudien » du fait de ses largesses a désormais élu domicile dans les couloirs du parquet, de la légion de gendarmerie du littoral et du cadastre afin de se rassurer du retour d’ascenseur de la part de ses mentors et de certains membres du clan de la rapine. Cependant, on peut se demander pour combien de temps encore ? Le fait pour lui de se targuer d’avoir de solides relations dans le sérail et d’être un intouchable sera-t-il encore suffisant pour échapper à la pression de sa communauté et de ses créanciers qui ont d’ores et déjà saisi la Présidence de la république, le Ministre de la Justice et la CONAC?
Après le scandale de Dikalo hier, aujourd’hui Ngombe. Demain à qui le tour ?

Affaire à suivre …