Les éléments de la compagnie de gendarmerie de Douala 2 ont interpellé samedi 19 décembre dernier, un présumé trafiquant d’ossements humains. C’est à la suite d’un renseignement à la gare routière de Mboppi à Douala que l’opération a été menée. Le suspect est un jeune homme de 27 ans, informe la CRTV, la radio nationale dans son édition du journal parlé de 8h ce lundi 21 décembre 2015.
Selon le correspondant local de la radio, le suspect a été pris à la descente d’un bus en provenance de Bétaré Oya, dans la région de l’Est. Il avait en sa possession, un sac de couscous. «A l’intérieur du sac de couscous, il avait enfoui un autre sac, bien emballé, contenant des ossements humains dont un crane; des côtes; du fémur; du tibia; destinés à la vente dans le marché noir et évalué à 40 millions de F CFA», apprend-on. Après sa mise en exploitation, le suspect a déclaré être à sa première expérience, et que ledit paquet lui a été remis par un bororo [nom d’une tribu peul, ndlr] à Bétaré Oya. Ce fournisseur n’est pas encore identifié, et jusqu’ici, les sources sécuritaires n’ont pas encore révélé qui est l’acheteur.
Le suspect est quant à lui gardé à vue dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Douala 2, à Ndogbong, en attendant d’être présenté devant le Procureur de la République. Le trafic d’ossement humain tend à devenir monnaie courante au Cameroun. En juillet 2015, la police judiciaire du Centre a mis la main sur un trafiquant en possession de 110 os au total dont 82 pour un corps et 28 (encore charnus) pour l’autre.
Le forfait a été commis à Nkoteng au début du même mois de juillet dans un cimetière abandonné. De sources proches de la police judiciaire, les vols de dépouilles dans les cimetières ou même des assassinats de femmes dans les champs en sont des cas de figure. Un odieux commerce entretenu par une demande venant d’adeptes de pratiques magico mystiques, une filière locale dont les tentacules atteindraient même l’occident. Onana N. Aaron