La Salle des fêtes d’Akwa, à Douala, accueillera du 20 au 23 octobre 2016 un colloque international sur les personnes âgées. L’évènement organisé par la Mutuelle des Personnes âgées du Cameroun (Mupac) aura pour thème: «La Vulnérabilité et la précarité des personnes âgées ».

Les participants à cette conférence internationale viendront de divers continents, dont l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine.

Parmi les personnalités attendues, il y a Alain Koskas, gérontologue et président de la Fédération internationale des Personnes âgées (Fiapa), ainsi que Sonia Guaragna, travailleuse sociale, secrétaire générale de la Fiapa en charge de l’international (ONU, PE, CE) et représentante de la Fiapa à l’Onu ECOSOC New York.

Selon Sarah Kala-Lobe Kutta, présidente de la Mutuelle des Personnes âgées du Cameroun, le colloque international sur les personnes âgées vise trois principaux buts à savoir: sensibiliser «tous ceux qui oublient les personnes âgées au Cameroun et dans le monde», former les personnes âgées et des personnes qui vont encadrer les personnes âgées et organiser une levée de fonds pour la construction d’un centre dédié aux personnes âgées au quartier Mabanda à Douala.

Le menu prévoit des tables rondes, mais aussi des travaux en ateliers. Parmi les thématiques qui seront abordées par les intervenants, citons: «Les maltraitances au domicile ou en secteur médico-social»; «Le soutien au domicile»; «La protection des majeurs vulnérables, les urgences gérontologiques internationales»; «La proposition de résolution FIAPA sur les droits des personnes à l’ONU (ECOSOC) Stratégie à développer pour défendre les droits sur le continent africain»...

Au cours de la conférence de presse de présentation de cet évènement, organisée le vendredi 14 octobre 2016 à Douala, les responsables de la Mutuelle des Personnes âgées du Cameroun (MUPAC) ont déploré les nombreuses difficultés auxquelles les personnes âgées continuent de faire face au Cameroun.

Ils se plaignent des maltraitances dans les marchés, les hôpitaux où ils ne bénéficient pas d’un traitement de faveur, dans les bus, de même que dans les écoles où ils doivent s’aligner comme tout le monde pour inscrire leurs enfants ou petits enfants.

«Le véritable problème, c’est la prise de conscience du phénomène de vieillissement qui n’est pas présente au Cameroun. L’État n’a pas encore défini une politique nationale sur le vieillissement.

Il est important que l’État prenne conscience de ce phénomène», a expliqué un responsable de cette organisation. Ils dénoncent en plus, des tortures psychologiques liées aux «injustes» accusations de sorcellerie dont ils font souvent l’objet.

L’absence de centres de prise en charge des personnes âgées et des spécialistes dans le domaine (gérontologues, gériatres…) au Cameroun constituent aussi un sérieux problème pour cette couche de la population. C’est la raison pour laquelle la MUPAC tient à son projet de construction du premier centre de gériatrie en Afrique Centrale.

Un site internet sera bientôt lancé pour la collecte des fonds destinés à financer cette initiative. Sarah Kala-Lobe appelle toutes les populations camerounaises et d’autres âmes de bonne volonté, à ne pas hésiter à contribuer à la réalisation de ce projet.

«C’est pour les jeunes qui sont les vieux de demain que nous construisons ce centre parce que nous-mêmes n’allons pas en profiter», a-t-elle indiqué.