Actualités of Tuesday, 1 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Douala : des centaines de boutiquiers dans la rue après la destruction de leur boutique

Les déguerpissements sont faits à la demande de la préfecture Les déguerpissements sont faits à la demande de la préfecture

Les engins ont tout balayé

Les déguerpissements sont faits à la demande de la préfecture

Les boutiquiers sont abandonnés à eux-mêmes

Les commerçants de Douala dans le deuxième arrondissement du Wouri sont dans la détresse. Leurs boutiques ont été détruites, il y a quelques jours par les autorités administratives. Sur le site, des détritus et amas d’objets divers éparpillés. Le lieudit Ancien Total New bell dans le 2è arrondissement de Douala a le visage d’un champ de ruines, les engins ont tout balayé.
Un réveil brutal pour les commerçants basés sur le site. Les pertes sont importantes pour les tenanciers de diverses boutiques de cet espace. C’est en effet à la demande de la préfecture et sous forte escorte de la police et de la Gendarmerie que les déguerpissements ont été effectués. Les autorités administratives évoquent un projet d’assainissement de la ville.
La zone, 1600 mètres carrés de superficie fait l’objet d’un conflit entre des privés. Les titres fonciers 1074 et 1075 dont les sieurs ABDOUL AZIZ KONATE et JEAN DANIEL MAKOSSO sont propriétaires ont été annulés en fin d’année dernière par le ministre des domaines pour “inexactitude des faits ayant donné lieu à leur approbation”.

Une décision sur laquelle s’appuie les autorités de Douala mais décision attaquée en justice par les propriétaires des titres fonciers annulés qui dénoncent un abus d’autorité. C’est après une quatrième requête que le ministère des domaines a annulé les deux titres fonciers, objet du conflit. Les ayant droits jusque-là comptent saisir la justice pour les pertes matérielles en millions de FCFA enregistrés.

En rappel, l’obtention des titres fonciers par des privés sur l’espace querellé est intervenue au terme d’une procédure de plusieurs années. Procédure ayant permis de sortir le site du domaine privé de l’état. L’affaire est devant le tribunal administratif de Douala