Le programme gouvernemental de construction de 10.000 logements sociaux lancé en 2010, est quasiment terminé dans les villes de Douala et Yaoundé. Les prix d’acquisition de logement varient de 19.587.750 FCFA à 22.314.250 FCFA.
Largement hors de portée du Camerounais moyen.Le programme gouvernemental de construction de 10.000 logements sociaux lancé en 2010, est quasiment terminé dans les villes de Douala et Yaoundé. Les prix d’acquisition de logement varient de 19.587.750 FCFA à 22.314.250 FCFA. Largement hors de portée du Camerounais moyen. Trois facteurs principaux permettent d’attribuer le caractère «social» à un logement. D’abord, son impact massif sur les populations, ensuite sa cible, et enfin son prix modeste.
Le «logement social» peut donc approximativement être défini comme celui destiné, à prix bas, aux personnes à revenu moyen ou faible. Le Cameroun dispose depuis 2010, d’un plan gouvernemental de logements sociaux. Le projet Olembe, au Nord de Yaoundé, prévoit la construction de 33 immeubles R+4 de type T3 et T4, soit 660 logements sociaux, répartis sur environ 12 hectares y compris les équipements collectifs et divers réseaux.
«Les travaux sont terminés à 100%», renseigne le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Jean Claude Mbwentchou a d’ailleurs procédé à la réception provisoire du projet démarré en décembre 2012, le 25 avril 2017.
Celui de Douala-Mbanga Bakoko affiche le même niveau d’exécution, pour également, 660 logements de type T3 et T4, soit 33 immeubles R+4. A côté de ces deux projets-phares dans les deux plus grandes métropoles du Cameroun, les villes de Limbe, Bafoussam, Bamenda et Sangmélima bénéficieront chacune, de 50 logements de type T3 et T4 dans le cadre du projet de construction de 1500 logements sociaux. Projet inclus dans ce vaste programme global du gouvernement «visant la relance de l’habitat social au Cameroun par la construction de 10.000 logements sociaux…»
Capacités financières
Malheureusement, bien qu’opportun, ce projet ne cesse de susciter la polémique sur la procédure et les critères d’acquisition, extrêmement rigoureux et fastidieux, pour certains. 8 étapes cruciales dans diverses institutions.
Ensuite, les prix, qui pour beaucoup sont hors de portée de la bourse du Camerounais moyen, pour des logements dits «sociaux». La grille des prix des 1675 premiers logements mis en vente actuellement à Olembe et à Mbanga Bakoko laisse pantois. A Olembe par exemple, le prix de logement du type T4 1 T, le moins coûteux est fixé à 175.000 FCFA le m2, soit 19.587.750 FCFA pour 111.93 m2 (3 chambres, 1 séjour, 1 salle à manger, 2 salles d’eau, 1 cuisine, 1 buanderie, 1 balcon et 1 WC). Le type T 5 A, le plus cher, coûte calculette précise, 22.314.250 FCFA, pour 175.000 FCFA le m2, soit 127,51 de surface utile de logement, avec une différence de 3 chambres sur le type précédent. Preuve que ces logements sont certes sociaux, mais pour personnes nantis.
Au MINDHU, on affirme avoir déjà enregistré «plus de 2000 demandes de la part de toutes les couches sociales et professionnelles (enseignants, commerçants, cadres des secteurs public et privé…), dont 800 logements, d’ores et déjà attribués. Un guichet unique placé sous la supervision du ministre de l’Habitat et du Développement urbain a été créé, le 12 juin 2014, pour la commercialisation des logements sociaux déjà disponibles. Sauf que la polémique autour des capacités financières du Camerounais moyen à accéder à ces logements ne cesse d’enfler.
Frappés il y a une décennie par des baisses drastiques de salaires, suivies de la molle revalorisation salariale de base de 5% intervenue en 2014, les fonctionnaires camerounais doivent verser avant d’entrer en possession du logement social du gouvernement, «la totalité du prix de vente dans le compte d’opération ouvert aux guichets du Crédit foncier du Cameroun», auprès duquel le preneur peut contracter un prêt.