Actualités of Saturday, 10 February 2018

Source: cameroon-info.net

Douala: des populations expulsées de leurs maisons par des ‘gros bras’

La circulation a été bloquée le 9 février 2018 au lieu dit « Nouvelle route sable » La circulation a été bloquée le 9 février 2018 au lieu dit « Nouvelle route sable »

La circulation a été bloquée le 9 février 2018 au lieu dit « Nouvelle route sable » à Douala par des familles qui ont voulu par ce moyen protester contre la destruction de leurs maisons survenue le matin. Les faut se sont déroulés au lieu dit « Nouvelle route sable », dans l’arrondissement de Douala 5ème.

La télévision Canal 2 International qui a consacré un sujet à cet événement rapporte que des gros bras sont arrivés aux environs de 9 heures et ont détruit des maisons et mis les affaires de leurs propriétaires dehors. Une victime interrogée présente les destructeurs comme « une armée de petits bandits » alors que d’autres personnes disent avoir perdu de fortes sommes d’argent dans cette opération d’expulsion bien douloureuse.

Dans le reportage de Canal 2 les déguerpis scandent qu’ils n’ont pas reçu de sommation. Révoltés, ils accusent un particulier contre qui ils ont pourtant gagné un procès sur cette histoire de propriété foncière, d’être celui qui a envoyé les destructeurs. Du coup, ils se souviennent avec encore plus d’amertume qu’ils avaient déjà été victimes de casses lors du prolongement du boulevard de la Liberté il y a quelques années.

« ça fait 5 ans aujourd’hui qu’on a cassé cette route. On a envoyé des familles au village. Certains sont dans la rue ils se battent. Il y en a qui sont même morts. Même mon père est mort à cause de cette route. Quelqu’un s’est levé un latin et est venu casser les maisons disant qu’elles sont sur son terrain parce qu’il a de l’argent », rapporte un manifestant tandis qu’un autre raconte l’épisode du procès déclarant sa surprise, affirmant que personne n’a été averti ou sommé de déguerpir.

Des gendarmes sont arrivés et ont convaincu les déguerpis en colère de quitter la chaussée. Ils leur ont suggéré l’idée de soumettre leur problème au préfet du département du Wouri.