A 32 ans, Marlène Onguene Awong a l’impression que sa vie opère un virage inattendu. Elle qui arpente depuis 3 mois les couloirs du tribunal à Yaoundé ne s’imaginait pas de ce côté quand un an auparavant, son époux, Maurice, lui passait la bague au doigt. Ils s’étaient connus au sein de la même entreprise et Maurice dirigeait le département où la jeune fille exerçait comme stagiaire.

Sur le départ en retraite, le vieux cadre avait entamé une idylle avec la jeune femme. Polygame avec deux épouses, il avait offert une résidence à Marlène, en pleine ville, dans l’optique d’en faire sa troisième femme.

Ce qui s’est concrétisé par un acte de mariage dûment paraphé. Pour donner plus de peps à sa vie maritale, Maurice confie la gérance de son magasin de vente d’ordinateurs à sa 3è épouse.

Au début, tout marchait comme sur les roulettes. Même comme son époux de 35 ans son ainé n’entendait plus faire des enfants. Puis c’est du magasin qu’a commencé la saison des mines froissées. Plus que de former Marlène à la vente, il l’accablait plutôt des réprimandes quand ça ne virait pas simplement en injures par devers le petit personnel médusé.

Le climat s’assombrissait au jour le jour et Marlène ne reconnaissait plus l’amant et le mari charmant des premiers jours. Pourtant et ce malgré ce tempérament subitement volcanique, Maurice ne s’économisait pas en cadeaux et entretien de ses beaux-parents. Or toutes les tentatives d’apaisement de sa part se sont révélées inopérantes.

L’homme a continué à attendre son épouse en entreprise pour lui administrer de sévères rapetissements et parfois de grosses taloches. Et ce jusqu’au jour où Marlène a dit avoir compris que la dignité ne se marchande pas.

Conseillée par un avocat, elle est en instance de divorce. Convaincue par ce dernier qu’elle en répartira avec au bas mot, la maison et un bon dédommagement.