Invitée par son petit ami à prendre un pot après une veillée jeudi, Marlyse a été suivie par cinq copines, pour une facture qui fera finalement fuir le galant. Sept étudiantes ont pris part à une veillée funèbre dans la nuit de jeudi à vendredi quartier Pk 8 (côté Douala V), assistant une camarade ayant perdu sa grand-mère. A un moment de la soirée, l'une d'elles, Marlyse, appelle son petit ami, Yves M., 29 ans. Il arrive à la fin de la messe, et propose à sa dulcinée d'aller prendre un pot dans un estaminet voisin, plutôt chic.
Cing des étudiantes susmentionnées se joignent au couple, ne laissant sur place que celle qui est endeuillée et une camarade et voisine: elles gèrent le café du deuil...
Une fois attablées, les étudiantes commandent toutes de l'alcool. Plus précisément, une bière de couleur sombre, dont elles choisissent le petit modèle. Dans la foulée, Marlyse demande à Yves si des grillades peuvent accompagner leur breuvage. La réponse est oui. Des brochettes de porc sont servies, pour 4.000 F. Une première note globale arrive: 10.000 F. Yves demande à la serveuse s'il peut payer par mobile money. La réponse est non.
Mais elle lui indique un point de retrait, << à la sortie du quartier >>», censé être encore ouvert. Le galant se lève et s'esquive, non sans avoir dit aux filles de prendre leurs aises. Elles continueront donc à commander... Peu après 23h, Marlyse demande la note << actualisée ». Celle-ci commence à être aussi salée que les brochettes de porc... Vers minuit, elle appelle Yves. II lui dit qu'il revient bientôt. Mais trente minutes après, il n'est toujours pas là. Marlyse rappelle, il ne décroche plus.
A 1h, la tenancière, qui devrait déjà avoir fermé, veut encaisser. Marlyse lui dit en substance que son << gars », parti pour un retrait, arrive. La serveuse est étonnée: le point qu'elle lui a indiqué n'est pas si éloigné. Elle demande d'ailleurs à un vigile d'y accompagner l'étudiante. Ce tour ne va rien donner. Et quand Marlyse va encore appeler Yves, elle tombera sur son répondeur.
A son retour au bar, la jeune femme doit partager son constat avec ses copines: le <<< porteur >>> a disparu. Le superviseur de la sécurité de l'établissement entre alors en jeu. II demande aux six filles de se débrouiller pour payer. Elles prétendent dans un premier temps ne pas avoir d'argent. Le type hausse le ton, et elles se mettent chacune à se fouiller. Mille francs par ci, mille francs par là... l'une d'elles n'a que 250 F, son argent de moto pour rentrer.
Le superviseur va lui remettre ses pièces, et compter le reste de la cagnotte: 5.000 F. Bien loin des 17.500 F de la facture totale. La police est appelée.
Marlyse et Cie ont été embarquées dans un pick-up du commissariat de sécurité publique du 10e arrondissement, et ont passé la nuit dans cette unité. C'est vendredi en journée que des membres de leurs familles respectives sont passés pour les en sortir chacune à son tour