Une opération routinière de lutte contre le désordre urbain que menait une équipe de la police municipale au lieu-dit Ron-point Douana à Besséké a dégénéré le 23 septembre 2022. La commune urbaine de Douala explique dans une note d'information que la résistance inexplicable des auteurs du désordre a généré un attroupement que les éléments de la police nationale accourus ont entrepris de contenir et de calmer. Durant cette opération, un élément de la police nationale a fait usage de son arme de service et a tiré sur un policier municipal.

"Dans la mêlée, un agent de la police nationale a sorti son arme et a malencontreusement tiré sur un brigadier de la police municipale, le blessant gravement à la jambe. Fort heureusement, son pronostic vital n'est aucunement engagé et il bénéficie de soins appropriés dans un centre hospitalier de la place.", indique la note de la commune urbaine de Douala qui réaffirme la qualité des relations entre la police municipale et la police nationale. Toutefois, une enquête a été ouverte afin de situer les responsabilités et éviter que des incidents pareils ne se reproduisent plus.

"Les enquêtes ouvertes par les autorités administratives et policières compétentes permettront d'établir avec exactitude les responsabilités des uns et des autres, la communauté urbaine de Douala se réservant le droit de poursuite judiciaire en cas de nécessité.

Scène indigne
Les éléments de la police et de la municipalité n’arrêteront jamais d’étonner les citoyens et les observateurs de la scène sociopolitique camerounaise. Au lieu de coordonner leurs actions en travaillant ensemble pour sécuriser les biens et protéger les citoyens, ils préfèrent tirer chacun le drap de son côté, quitte à se battre en pleine rue devant la population civile toute hilarante qu’ils sont pourtant censés encadrer de façon professionnelle et sans bavure d’aucune sorte.

La caméra a pris une scène totalement hallucinante à Douala qui est la capitale économique du Cameroun. Les images font actuellement le tour du monde.

« Un policier tabassé et traîné au sol par des agents de la police municipale », c’est comme cela que le lanceur d’alerte camerounais (qui a publié la première fois les images) a titré sa publication sur les réseaux sociaux vendredi le 23 septembre 2022.

Il rapporte que « le policier qui se trouvait dans un restaurant, s'était opposé à la saisie des marchandises d'une commerçante par les agents municipaux qui vont lui administrer une raclée au vu et au su de tous ».

Important est-il de le souligner, « ces agents municipaux sont pour la plupart des bandits recrutés au quartier dans le but de braquer et extorquer les honnêtes citoyens », sait-il de sources bien renseignées.

Les opinions externes abondent dans le même sens. Il est totalement aberrant que les hommes habillés gratifient le public et le monde entier de tels comportements qui humilient le pays au regard de tous.

« La police municipale n’a aucun pouvoir de contraintes sur un usager (voir l’article 28 et 29 du décret du 09 août 2022 portant modalité d’application de la police municipale). Ces fonctionnaires de la police municipale auteurs de cet acte ignoble sur un fonctionnaire de la délégation générale de la sûreté nationale doivent être sévèrement sanctionnés suivant la rigueur de la loi », souhaite un Camerounais déçu par l’attitude.

Même son de cloche chez d’autres citoyens : « Les gars se prennent eux pour des vrais policiers. Ces agents municipaux se prennent pour les hors la loi d’une arrogance terrible, parfois c’est même les repris de justice qui sont recrutés dans cette histoire ».