Le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala a maille à partir avec un de ses collaborateurs. Jean Claude Mbarga, puisqu’il s’agit de lui, le receveur municipal admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis 2015, continue d’occuper son bureau.
Pour contraindre ce dernier à libérer les lieux, Fritz Ntonè Ntonè a signé, le 22 août dernier, une décision portant «cessation de service» de Jean Claude Mbarga. Par la même occasion, rapporte Info Matin du vendredi 24 août 2018, le premier magistrat municipal de la ville de Douala a nommé à titre intérimaire à ce poste Mme Halima épse Touko Marlyse. «Le receveur municipal sortant prendra instamment toutes les mesures nécessaires en vue de la passation de service», précise la note.
Pour dire à quel point les rapports étaient devenus exécrables entre les deux hommes, Fritz Ntonè Ntonè rappelle au «rebelle» que «les diligence nécessaires à la libération de son logement de fonction devront s’opérer dans le même ordre et ne pourront se proroger au-delà de la huitaine». Autrement dit, le «récalcitrant» sera, par tous les moyens de droit et dans moins d’une semaine, expulsé de la maison qu’il occupe indûment depuis près de 3 ans.
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Cette décision «forte» de Fritz Ntonè Ntonè fait suite au refus d’obtempérer de Jean Claude Mbarga, déjà concerné par une circulaire du 12 novembre 2015 relative à la cessation de services des agents publics admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
A en croire le journal, pour la bonne exécution de sa décision, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala a demandé à l’inspecteur général des services, au chef de poste de la comptabilité matière, au directeur de la police municipale et au chef de la division des affaires juridiques, chacun en ce qui le concerne, de veiller «à la préservation du patrimoine mobilier et immobilier (de la CUD) et la mise en œuvre des dispositions» de sa mesure.