Le gouverneur du Littoral a poursuivi la concertation sécuritaire lundi avec les diplomates de la région.
Au bout de la journée du lundi 10 août 2015, le gouverneur du Littoral Joseph Beti Assomo a convié les représentants consulaires de la région, les chefs d’organisations internationales à une rencontre d’information et de concertation sur la sécurité. Le péril terroriste qui plane sur tout le pays, en raison du foyer de violence allumé au nord par Boko Haram qui s’est affilié à l’Etat islamique pour le prolonger en Afrique occidentale, était, naturellement, le principal motif de la rencontre.
M. Beti Assomo a résumé aux consuls les mesures de contrôle des populations que la communauté du Littoral a prises à travers les autorités et élites locales (administratives, économiques, religieuses, etc.) sous sa direction.
L’échange d’information qu’il a réalisé devait pouvoir, a espéré le gouverneur, donner aux représentants et partant aux membres des communautés étrangères une pleine connaissance de la disposition du Littoral à prévenir des attaques dans ce centre nerveux de l’activité économique nationale et en partie régionale.
Ces préparatifs préventifs ont subséquemment suscité des propositions diverses (usage massif des canaux officiels d’information, des sms, de Whatsapp, etc.) de ces diplomates souvent expérimentés en la matière.
Pendant de l’assurance partagée, le gouverneur a dû répondre à leurs inquiétudes souvent reliées aux changements des pratiques sécuritaires actuelles. Il s’agit, par exemple, des vérifications systématiques d’identité et des bouclages de zones sensibles où certains étrangers (singulièrement du Nigeria, du Mali) ont pu se retrouver retenus pour diverses raisons, dont leur situation irrégulière.
La norme, a rappelé M. Beti Assomo, est de garder uniquement les étrangers disposant de papiers en règle. Et elle est d’ailleurs bien plus valable pour les Camerounais « plus sévèrement sanctionnés », au regard des facilités normalement offertes pour avoir des papiers d’identité et du mauvais vent qui traverse le pays. Pour autant, a averti le gouverneur en invitant à lui signaler tout cas manifeste, les abus (extorsion de fonds, etc.) seront pareillement sanctionnés.
C’est sur la voie de cette « complète collaboration vigilante » promise par le consul de Tunisie Néjib Soussia, au nom de tous ses collègues, que certains diplomates se sont déjà engagés. Fournissant aux services de sécurité des pistes sommaires d’enquête. Mais rien n’est à négliger, par les temps qui courent, a conclu le gouverneur.