Actualités of Thursday, 22 February 2018

Source: cameroon-info.net

Douala: les délégués du personnel poursuivent la grève de faim

Grève des délégués du personnel de la CUD N.J Grève des délégués du personnel de la CUD N.J

Certains parmi eux ont récemment été admis en soins intensifs, après avoir été emportés par des malaises.
Suspendus de salaire depuis onze mois pour avoir réclamé le rétablissement de la couverture sanitaire, onze délégués du personnel de la Communauté urbaine de Douala (CUD), licenciés depuis le mois d’avril dernier, ne décolèrent pas. Ils ont en effet entamé la semaine dernière, une grève de la faim et la maintiennent toujours, malgré le fait que trois d’entre eux ont été admis en soins intensifs le 15 et 16 février dernier à l’hôpital Laquintinie, pour avoir passé trois jours sans manger ni boire.

Dans sa parution du mercredi 21 février 2018, le quotidien Le Messager affirme que ce personnel de la CUD poursuit leur grève de la faim pour, contester le traitement dont ils font l’objet en ce qui concerne notamment la couverture santé qu’ils souhaitent régulière et permanente. Suspendus de leurs fonctions avant d’être par la suite licenciés, les dix délégués revendiquent leur réintégration au sein de cette institution, ainsi que le paiement de la totalité de presque une année sans salaire.

Autre fait qui « choquent » les principaux acteurs de cette affaire, le silence et l’inertie du Gouvernement qui jusqu’ici ne s’est pas prononcé à ce sujet. « Nous sommes des damnés dans la misère, abandonnés par la République. En grève de la faim depuis le 13 février passant des nuits à la belle étoile à Bonanjo dans l’indifférence totale des administratifs et des politiques », scande une victime.

Pour sa part, Frtiz Ntonè Ntonè, délégué du Gouvernement auprès de la CUD se dit prêt à réétudier le dossier le dossier, après les décisions de justice attendues par les deux parties, peut-on lire dans le journal. Et de préciser que les grévistes suspendus pourront être rétablis dans leurs droits, si la justice leur donne raison. Par ailleurs le patron de la CUD souligne que « tout mouvement effectué avant l’issu des procès est considéré comme trouble à l’ordre publique et ceci ne sera pas toléré à la longue car les grévistes s’enfoncent dans le registre de l’indiscipline ».