Lui reprochant son infidélité, Celline C. a administré mardi un somnifère à Albert N., avant d’emporter tout dans la demeure qu’ils partageaient depuis trois ans.
La brigade de gendarmerie de Bakoko (arrondissement de Douala III) a été saisie mercredi par Albert N., 39 ans, commerçant, pêcheur et négociant en huile. Suite à un coup dont il accuse Celline C., 32 ans, avec qui il vivait maritalement depuis 2020 à Bwang-Bakoko, non loin de la léproserie de la Dibamba. De fait, la jeune femme, dont il avait fait la rencontre au marché Yassa, a vidé leur demeure commune dans la nuit de mardi. Des voix, autour de l’affaire, disent qu’elle l’a de la sorte puni pour « infidélité ».
Celline, depuis un certain temps, était informée par diverses connaissances que son compagnon n’hésitait pas à voir ailleurs – dans une acception large de l’expression. Lundi dernier, sur la base d’un nouveau renseignement, Celline engage la filature d’Albert. Au niveau du carrefour Yassa, dans un bar, elle a la confirmation de ses soupçons : Albert N. est assis en galante compagnie, et le « body language » du couple est éloquent. Mais l’homme ne saura pas qu’il a été vu, puisque sa concubine ne va pas faire de scène.
Elle savait néanmoins que le lendemain mardi, il rentrerait à la maison avec de l’argent : il doit en effet livrer de la marchandise à Edéa ce jour-là. De retour de la ville-lumière, Albert remet 400.000 F à sa compagne, lui demandant de les garder. Puis va se coucher, se disant fatigué. Celline, elle, sort faire un tour. Elle revient en début de soirée et trouve Albert réveillé. Selon le commerçant, sa compagne lui a alors dit qu’il avait pâle figure, qu’il chauffait et couvait sans doute un palu. Après lui avoir servi à manger, elle ressortira lui chercher des produits chez un « docta »…
Le dernier souvenir d’Albert de cette fin de journée, c’est l’image de Celline lui donnant de l’eau et des comprimés. Il s’est réveillé vers 3h du matin, pour constater que sa maison était vide (ou vidée). Il a crié le nom de sa « femme » en vain, puis a crié tout court. Parmi les voisins accourus, des jeunes attesteront avoir vu Celline, assise côté passager d’un camion, avec des effets à l’arrière du véhicule. Ils l’ont même saluée. Une voisine dira à Albert qu’elle savait que Celline lui préparait ce coup au somnifère, mais qu’elle ne lui a rien dit, parce qu’il n’offre jamais une bière à une femme, à moins qu’elle ne soit son amante.