Le conducteur du gros engin a perdu le contrôle de son véhicule à cause d’un nid de poule formé sur cet axe routier au quartier Nyalla.
Samedi 1er septembre 2018, il est 13h au quartier Nyalla II dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala. Le camion-citerne tombé la veille tard dans la nuit au milieu de la chaussée, est encore allongé dans une flaque d’eau dans un nid de poule. Sur le lieu de l’accident, une forte odeur de gasoil se dégage dans un rayon de 20 mètres.
Les fuites d’huile venant du moteur, sont perceptibles dans l’eau dans laquelle est plongée la quasi moitié du camion. Les automobilistes, les motocyclistes et autres engins lourds sont obligés d’esquiver le camion accidenté pour se frayer un chemin. Certains usagers plus astucieux ont trouvé une autre voie de contournement dans le quartier afin d’éviter les embouteillages.
Cet axe routier qui va de Château Nyalla jusqu’au lieu-dit Rail, est devenu un véritable chemin de croix pour les usagers qui l’emprunte au quotidien. Difficile de se frayer un passage, surtout pour les motos, voitures, et camions qui circulent.
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Les nids de poules causent régulièrement les chutes des motos avec leurs passagers dans les eaux stagnantes. C’est le cas d’un moto-taximan qui s’est retrouvé au sol avec ses clients alors qu’il tentait de trouver le passage. Le guidon de sa moto s’est soulevé et la moto a basculé. Plus de peur que de mal, personne ne s’est blessée. Toutefois, leurs vêtements se sont tâchés de boue.
Le mauvais état de la route de Nyalla, a eu un impact sur le prix de transport. Il est passé du simple au double. « Avant, on déboursait 200 F Cfa de Château Nyalla pour Ndokoti. Maintenant, il faut payer 400 voire 500 F Cfa », indique Salvador Mbassa, un habitant du quartier. Lucie Kamdjon, une riveraine, elle, préfère faire son trajet à pied.
Elle fait savoir que ce mode de déplacement lui permet ainsi que son bébé, de se protéger d’éventuels accidents à cause du mauvais état de la route. Etienne Valentin Bassangue, un autre usager, fait lui aussi une partie de ce trajet à pied chaque jour.
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Ce n’est que lorsqu’il a traversé tous les nids de poule qu’il y a sur ce tronçon, qu’il emprunte une moto pour Ndokoti.
« C’est le pire que nous traversons. J’ai mes deux voisins qui sont déjà tombés dans cette eau boueuse. Lorsque vous voyez des choses pareils, rien ne vous motive à prendre la moto »,
explique-t-il.