Actualités of Friday, 23 February 2018

Source: cameroon-info.net

Douala: une chambre de torture découverte, témoignages des victimes

Dénonciation faite par une victime qui y a passé une semaine Dénonciation faite par une victime qui y a passé une semaine

Dénonciation faite par une victime qui y a passé une semaine et a saisi l’antenne de la Sécurité militaire du Littoral.

Ibrahim Chayi, vendeur de médicaments a vécu l’enfer il y a quelques semaines au sein des cellules de la gendarmerie de Ndogbong à Douala. Interpellé pour avoir vendu de « faux médicaments » à certains clients par de gendarmes, il a été gardé à vue et subi l’enfer au sein de cette gendarmerie.

Dans sa parution du jeudi 22 février 2018, La Nouvelle Expression rapporte que des sources sécuritaires parlent d’un vaste réseau d’arnaque bien structuré des gendarmes qui travaillent avec des « pseudo clients », qui achètent un produit quelconque et reviennent quelques jours plus tard déclarer que le produit était faux. Ibrahim Chayi en a fait les frais et une fois arrêté, a subi l’horreur au sein de cette gendarmerie.

« Le 25 janvier, j’ai été interpellé par de gendarmes et civil qui l’accusaient d’avoir contrefait un médicament. Il m’a demandé de lui trouver le Laroxyl, un produit conseillé aux patients souffrant de nerfs et d’hypertension. Le 25 janvier, un scénario identique va emmener un gendarme à bord d’un véhicule, en compagnie de deux personnes, se garer devant moi. Ils m’ont embarqué et conduit à la gendarmerie de Ndogbong.

Une fois sur place, ils m’ont présenté une série de médicaments dont j’ignorais la provenance disant que j’aurais vendu au demandeur du Laroxyl.

J’ai été mis en cellule et vers 20h, on m’y a sorti pour me servir une bastonnade de 25 coups de machette sur la plante des pieds, tout ça sans savoir pourquoi. Nous étions 27 dans la cellule à avoir subi le même sort, entassés dans un local sans eau ni toilettes », raconte Ibrahim Chayi.

Et de poursuivre que le 31 janvier, il lui sera permis de passer un coup de fil pour que sa famille vienne le chercher. Ils auraient déboursé 300 000 FCFA sur le million de francs qui leur sera exigé, pour avoir vendu un faux médicament fabriqué par lui-même. Interpellé, le chef de la Sécurité militaire du Littoral avoue ne pas comprendre « cette attitude qui n’honore pas l’image de la gendarmerie camerounaise et de la sécurité militaire », peut-on lire dans le journal.

Par ailleurs, une procédure militaire a été engagée à l’encontre du gendarme major Tenkeu, qui selon certaines confidences, « refuse de dénoncer ses collègues, mais avoue son crime ».