Actualités of Monday, 21 August 2023

Source: Cameroon Tribune

Douala : une prostituée crée un gros scandale dans un hôtel

ikita D., 26 ans, s’est mise à hurler au boa dans la nuit de jeudi à vendredi ikita D., 26 ans, s’est mise à hurler au boa dans la nuit de jeudi à vendredi

Alors que son client s’apprêtait à être servi, Nikita D., 26 ans, s’est mise à hurler au boa dans la nuit de jeudi à vendredi.

Nikita D., 26 ans, belle de nuit évoluant du côté de Bonabéri (arrondissement de Douala IV), n’a pas froid aux yeux, tels que l’exigent les fondamentaux du métier. Aussi n’hésite-t-elle pas à aguicher un bonhomme attablé dans un bar à Ndobo – un quartier de Bonabéri – jeudi dernier, à une heure avancée. Paulo B., 49 ans, ingénieur en mécanique, cède vite fait et invite la demoiselle.

Pendant qu’elle boit et mange, Nikita déroule son propre menu au prospect : le service « express » coûte 2.500 F, tandis que pour le « long courrier », le client doit débourser 5.000 F. Apparemment c’est le soir de chance de Nikita : non seulement Paulo choisit le service le plus cher, mais il propose en plus de payer le triple du prix taxé, soit 15.000 F. Un bonheur ne venant jamais seul, Paulo avise une tenue proposée par un marchand ambulant et l’offre à Nikita. Enfin, ce client (qui, décidément, ne doit pas être comme les autres) sort un parfum de son sac et l’offre à la jeune femme. Paulo, qui est établi hors de la région du Littoral, promet en outre que si ça se passe bien, ils se verront à chacun de ses passages à Douala, et que Nikita gagnera encore plus…

Etape suivante, l’auberge. Selon ce qui ressortira des dépositions à la police, la jeune femme a pris son bain en premier, avant de se mettre en position d’attente. Quand Paulo sort de la douche à son tour, Nikita se met à hurler. D’après le concierge de l’auberge, elle criait qu’un boa s’apprêtait à l’avaler dans la chambre. Le tenancier et d’autres clients ont accouru et tambouriné à la porte. Paulo B., après s’être couvert, a ouvert. Devant ces nouveaux venus, Nikita redira ce qu’elle a d’abord hurlé : un boa voulait l’avaler. Le concierge demande où est le reptile, puis va chercher une machette, dans une agitation qu’on imagine aisément chez lui comme chez les autres clients, affolés à l’idée de voisiner momentanément avec cet animal aux constrictions redoutables. Un qui ne s’agite pas, c’est Paulo.

Finalement, aucun boa n’est trouvé nulle part. Le concierge prend mal cette fausse alerte, qu’il assimile à une tentative de sabotage de son établissement, et appelle la police. Le commissariat central n°3 et le commissariat de sécurité publique du 15e arrondissement descendent sur les lieux.

C’est pendant son audition que Nikita dit la vérité : en fait de « boa », il se trouve que l’ingénieur en mécanique a un « engin » hors normes. En tout cas, la jeune femme ne se sentait pas de taille face à pareilles dimensions. Pour prouver sa sincérité, elle suggère aux policiers de vérifier par eux-mêmes… Une proposition qui va lui valoir des réprimandes. Nikita a été enjointe de remettre l’argent et les cadeaux du client non servi, mais ce dernier a choisi de les lui laisser. Une amende pour tapage nocturne a été évoquée… Aux dernières nouvelles, cet épisode a poussé la jeune femme à prendre un break. Elle a parlé de rentrer dans son village afin de réfléchir à son avenir.