Le quartier Bonaberi à Douala vibre depuis quelques heures au rythme d'un fait divers rocambolesque dont l'improbable scénario se confond étrangement à une œuvre théâtrale.
« Sans vous mettre le sucre dans vos bouches je m'en vais de ce pas, dans les moindres détails relater votre rubrique préférée tant attendue », introduit Nzui Manto.
« Quelques mois plutôt dans la nuit noire c'est dans un snack ambiancé du coin que Joëlo rencontre la belle Eban au postérieur charnu. Son regard de félin, son apparence de tigresse marquée par des tatouages labyrinthiques confirment aussitôt le fameux proverbe de "la nuit tous les chats sont gris"! », raconte le lanceur d'alertes.
Subjugué, Joëlo sans transition invita cette dernière à prendre un pot avant la ponctuation finale à savoir l'ouverture et la fermeture des guillemets à son domicile. Une pratique devenue courante jusqu'à ce dimanche soir où Eban appela son gars lui annonçant son voyage pour Buea. Celle-ci désirait passer la nuit chez Joëlo afin de lui servir en abondance le gâteau épilé, poursuit Manto.
« Il est minuit lorsque les voisins entendirent d'étranges pleurs émanant du mur mitoyen :
- Wuna na nack me fine ! Bébé il faut taper le moi !
- Tu aimes quand je te fesse bien hein ?
- Yes quand tu fesse bien ma cui !
Essoufflé après un rude corps-à-corps, Joëlo tomba dans un sommeil profond caressant l'espoir d'entamer une seconde mi-temps au lever du soleil. Mais, Eban allait exécuter son plan concocté depuis des lustres en passant la maison au peigne fin. Un iPhone 12 pro max, un LG curve, un tchoronko, un laptop et une somme de 500.000 fcfa que Joëlo avait dissimulé dans un coin de son salon », fait-il savoir.
« L'homme qui avait dormi hier soir en joie s'est réveillé le matin endeuillé !», a conclu Nzui Manto.