La bastonnade subie il y a quelques jours par un douanier à Ambam continue de susciter des réactions sur les réseaux sociaux et les médias de la place. Plusieurs camerounais se demandent comment des soldats de la SEMIL peuvent se permettre de bastonner d'autres corps habillés et de surcroit des douaniers.

L'analyse de Dieudonné Essomba ne se concentre pas sur le cas isolé. Mais l'analyste dévoile tout le système de prédation qui caractérise le régime de Yaoundé.

Ci-dessous l'analyse de Dieudonné Essomba



Dans une publication sur le plateforme Facebook servant au partage des actualités, le journal camerounais Week Infos demande au colonel Emil Bamkoui d'ouvrir une enquête et de sanctionner ses éléments qui auraient molesté un douanier sur la route et en public.

La scène s'est déroulée au poste de contrôle douane D' Abam dans la région du Sud. Un pick-up transportant des marchandises est interceptée par la douane. Selon nos sources, confortées par une vidéo diffusée sur le plateau de Vision 4 ( Club d'Elites), les occupants du véhicule vont se présenter comme étant des éléments de la division de la Sécurité Militaire ( Semil) en activité à Ebolowa.

Le douanier a beau rappeler à ces éléments, ses missions de contrôle de tout véhicule transportant des biens rien n'y fait. Les occupants de la voiture refusent la fouille du véhicule qui selon un riverain transportait des boissons alcoolisées et autres liqueurs.

L'un d'eux va arracher la herse du douanier et jeter en brousse. Le douanier, va alors sortir son téléphone pour filmer le contenu du véhicule. C'est alors que ces éléments se ruent sur le douanier, le violenté copieusement, sa tenue déchirée. Plus grave, un autre élément arrache le téléphone du douanier, le fracasse dans un premier temps sur le bitume, le récupère et le jette loin dans la brousse.

Tout ceci devant des passants médusés. Après leur sale besogne, ces éléments prétendument de la SEMIL vont démarrer leur véhicule, abandonnant le douanier bien amoché.

Selon les sources de Week Infos, les autorités administratives de la région du Sud ont été saisies. Et il serait souhaitable que le Colonel Bankoui, patron de la SEMIL ouvre une enquête sur ce cas qui ternit l'image de ce corps d'élite.