Huit morts et plusieurs blessés graves sur le carreau après le double attentat s’est produit le mardi 1er décembre 2015 dans les quartiers Walassa et Platari aux environs de 21h.
Le bilan du double attentat qui a frappé le 1er décembre 2015, Waza dans le Logone à l’Extrême-nord s’est encore alourdi. Des six morts de départ, on en est à 9 avec deux blessés. Dans son édition de ce jeudi 3 décembre L’Œil du Sahel revient sur les circonstances de cette attaque suite à laquelle le président Paul Biya a adressé ses condoléances aux familles des victimes.
Le journal écrit : « selon des informations concordantes, les kamikazes ont été surpris par des membres du comité de vigilance local. ‘‘La ville se barricade à 19 heures et seuls les forces de l’ordre et les membres du comité de vigilance circulent. Voilà comment un groupe de patriotes est tombé sur ces femmes au quartier Walassa’’, affirme Harouna, un riverain. Un des kamikazes est maîtrisé, mais il a le temps d’actionner sa charge. L’explosion tue sur le champ
deux membres du comité de vigilance, Antar Boukar et Yaya Emat. Melé Modou, grièvement blessé, rendra l’âme plus tard dans une structure hospitalière de la place ».
Toujours selon L’Œil du Sahel, «outre le kamikaze qui meurt sous le coup, la violence de l’explosion projette une de ses deux «collègues au sol. Elle perd connaissance. Retrouvée plus tard, elle sera mise hors d’état de nuire par l’armée. Pendant ce temps, le troisième kamikaze a mis ses jambes à son coup dès l’intervention des comités de vigilance. Il pénètre dans la concession du nommé Malla, situé à quelques encablures du lieu de la première explosion.
Le chef de famille, que la première explosion a mis en éveil, croise le kamikaze dans sa concession. ‘‘Il lui a parlé en kanuri, en l’implorant de sortir de sa maison alors qu’un bruit provenant de sa robe était parfaitement audible. Pendant ce dialogue de haute intensité, sa famille a eu le temps de se mettre à l’abri’’, explique un membre de la famille. Pas pour longtemps. Car une fois Malla barricadé dans une des chambres de sa concession, le kamikaze décide d’ouvrir une des portes pour y entrer. Survient la détonation. Trois morts sont enregistrés sur le coup. Il s’agit de Bana, Kaka Ali et Aïssa ».
A en croire La Nouvelle Expression (Lne) de ce même 3 décembre, « selon les témoignages des habitants de Waza et de certaines sources militaires basées dans la région, les trois kamikazes décédés avaient pour missions d’exterminer les membres du comité de vigilance de Walassa devenus un véritable frein à l’expansion des actes terroristes ».