Un incident tragique survenu récemment à Edéa, dans le département de la Sanaga maritime, a relancé les préoccupations liées au travail des enfants au Cameroun. Hier, une jeune vendeuse de noisettes âgée de seulement 12 ans, Collette NGO DJOK, a été victime d'un accident déchirant alors qu'elle poursuivait un bus pour récupérer son argent.
La scène poignante s'est déroulée au Carrefour Kribi, où Collette servait des noisettes à une passagère d'un bus de l'agence Princesse Voyage. Malheureusement, le bus a démarré avant que la cliente n'ait pu payer la petite vendeuse. Déterminée à obtenir son argent, Collette a courageusement poursuivi le bus jusqu'à la gare voyageurs, où les véhicules ont l'habitude de faire halte.
Arrivée à destination, la jeune fille s'est retrouvée à côté du véhicule, réclamant son dû. Cependant, le bus a redémarré brusquement, écrasant le pied de Collette. Grièvement blessée, elle a été transportée d'urgence aux soins intensifs de l'hôpital régional annexe d'Edéa.
Suite à cet incident tragique, la cliente responsable de l'accident a été appréhendée par la police et est actuellement détenue au commissariat central de la ville d'Edéa. De plus, les forces de l'ordre ont confisqué le bus de l'agence Princesse.
Cet événement douloureux met en lumière une fois de plus la question persistante du travail des enfants au Cameroun. Malgré les débats en cours depuis de nombreuses années, de nombreux enfants âgés de 10 à 17 ans continuent d'errer dans les rues et aux péages routiers pour vendre leurs marchandises. Des mesures concrètes doivent être prises pour protéger ces enfants vulnérables et garantir leur droit à l'éducation et à une enfance normale.
Le gouvernement et la société civile doivent collaborer étroitement pour sensibiliser davantage sur cette problématique et élaborer des politiques efficaces visant à éradiquer le travail des enfants. Il est grand temps de prendre des mesures significatives pour assurer un avenir meilleur aux enfants du Cameroun.