La commission d’enquête mise sur pied par le Président de la République chargé de faire la lumière sur les causes de l’hécatombe d’Eséka est à pied d’œuvre. Lundi 31 octobre 2016, la commission que préside le Premier Ministre, Philémon Yang, a vu défiler de hauts responsables parmi lesquels le Ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o et celui des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, indique Le Messager du mardi 1er novembre 2016.

Devant l’équipe constituée entre autres des Ministres de la Justice, de l’Administration territoriale, du Contrôle supérieur de l’État, les concernés ont défendu les rapports déposés par eux auprès du Chef de l’État et ensuite auprès du Premier Ministre, peut-on lire dans le journal. Selon une source bien introduite, «ces ministres ne pouvaient être juges et parties. C’est pour cela qu’ils ne pouvaient faire partie de ladite commission». Par ailleurs, aucune information relative au déroulement de cette audition n’a été relayée. Néanmoins, une autre source indiquait que d’autres Ministres sont aussi annoncés devant la commission.

Toutefois, certaines interrogations demeurent sur l’aboutissement du travail qu’effectue la commission d’enquête instituée par Paul Biya. En effet, «l’enquête approfondie dont parlait le Chef de l’État va-t-elle se permettre de faire toute la lumière sur ce que l’opinion internationale qualifie à tort ou à raison de crime ? Le délai de 30 jours prescrit à la Commission d’enquête sera-t-il respecté ? Le Gouvernement rendra-t-il des conclusions susceptibles d’incriminer ses propres membres ?», s’interroge le quotidien.

Outre les membres de la commission précédemment cités, s’ajoute le Secrétaire d’État à la défense chargé de la Gendarmerie, le Délégué général à la Sureté nationale et le Secrétaire permanent du Conseil national de sécurité.