«Ce déraillement qui intervient après la rupture d’un drain sur la route nationale qui relie les deux principales villes de notre pays amène à s’interroger sur la responsabilité des uns et des autres dans la gestion, l’entretien, le suivi et la maintenance de certaines infrastructures essentielles pour le développement de notre pays», a dit Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat. C’était le 10 novembre dernier lors de l’ouverture de la dernière session parlementaire de l’année, au Palais des Congrès de Yaoundé.
Même s’il ne désigne aucun responsable, le président du Sénat souligne qu’il y a eu des «manquements divers et autres dysfonctionnements dans la chaîne de décision», indique Le Jour du vendredi 11 novembre. Pour le journal, Marcel Niat Njifenji semble épargner le gouvernement, et dit attendre les conclusions de la Commission d’enquête créée par le chef de l’État et placée sous la présidence du Premier Ministre, Philemon Yang. Une commission où ne siège pas le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, et celui des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.
Le président du Sénat, du haut de son perchoir, en a profité pour poser le problème du mauvais état général des infrastructures au Cameroun. «Il en est ainsi de la situation de certains axes routiers majeurs pour l’économie de notre pays, notamment les routes nationales Yaoundé-Bafoussam, Babadjou-Bamenda, voire d’autres encore», a-t-il dit. Il dénonce «l’incurie dans l’entretien des réseaux de transport et de distribution de l’énergie électrique et de l’eau dont l’état de dégradation avancée nécessite une réhabilitation immédiate».
Marcel Niat Njifenji recommande au Gouvernement «d’être plus exigeant, plus vigilant et plus regardant» envers les entreprises et les organismes chargés de veiller au respect des cahiers de charges. Chacun doit respecter ses engagements.