Actualités of Monday, 24 October 2016

Source: cameroon-info.net

Drame d’Eseka: Boris Bertolt sort ses griffes

Le journaliste Boris Bertolt Le journaliste Boris Bertolt

Depuis la survenue de la catastrophe ferroviaire qui a fait plusieurs dizaines de morts et près de 600 blessés à Eseka, chef-lieu du Département du Nyong-Ekelle, le journaliste camerounais Boris Bertolt se montre particulièrement actif sur les réseaux sociaux. Il était l’un des premiers internautes à annoncer la descente d’une délégation de quatre ministres sur le lieu du drame, vendredi, ainsi que le retour du Chef de l’État, Paul Biya, après un séjour de 27 jours dans un pays gardé secret. Aujourd’hui, il appelle à l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire sur ce drame.

«Vraiment ce pays marche sur la tête. Dans un pays sérieux, le Procureur de la République auprès du Tribunal de grande instance du Nyong - Ekellé aurait déjà ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire et demandé aux éléments de la police judiciaire et enquêteur de la gendarmerie de sécuriser les lieux de l'accident. L'ensemble des dirigeants de la CAMRAIL et le ministre des Transports Edgard Alain Mebe Ngo'o devaient être auditionnés. Pour que des responsabilités soient établies. Or jusqu'ici, seuls le chauffeur du train et un technicien de la CAMRAIL d'après nos sources ont été auditionnés non pas par la police, mais les enquêteurs du service ferroviaire de la CAMARAIL. Aucune information judiciaire n'a été ouverte à cet effet. Au contraire, la scène de crime est d'ailleurs en train d'être nettoyée. NOUS PARLONS QUAND MÊME DE PLUS DE 100 MORTS ET DES CENTAINES DE BLESSÉS... Bon sang», a-t-il écrit.

De retour au Cameroun après son séjour européen, Paul Biya a prescrit une «enquête approfondie pour établir les causes profondes» de ce déraillement dont le bilan continue de s’alourdir. Si les chiffres officiels annoncent déjà près de 80 morts et environ 600 blessés, des rescapés de cette catastrophe ferroviaire parlent de plusieurs centaines de disparus.