Depuis le soir du 21 octobre 2016, cet avocat recherche le corps de son épouse, Dorette Enangue Njoh, notaire, occupante du siège n° 54C du train 152.
Le rapport de la Commission d’enquête créée par le chef de l’Etat ne met pas fin à ma douleur. Ce rapport s’est attardé sur les responsabilités de Camrail. Mais il est resté muet sur le nombre de décédés.
Ce rapport ne donne pas le nombre exact des personnes qui sont mortes dans cet accident. De même qu’il ne confirme pas ou n’infirme pas le chiffre avancé par le ministre de la Santé, André Mama Fouda.
Le nombre de morts reste donc inconnu, du moins le gouvernement a choisi de rester silencieux sur cette question et de ne pas en parler. Ce qui est inquiétant. Et ce qui en rajoute à mon angoisse.
Dans le même ordre d’idées, on observe que le rapport ne se prononce pas sur les personnes disparues et n’indique nulle part que les enquêtes se poursuivent. Je suis très ébahi. Dans cette affaire de disparus, mon épouse a voyagé dans le deuxième wagon de la première classe.
C’est moi-même qui ai acheté son billet de voyage. Le wagon dans lequel elle se trouvait est tombé en gare. Il y a eu des survivants, il y a eu des blessés, il y a des morts dans ce wagon.