La conférence de presse que le collectif des avocats camerounais entendait tenir vendredi dernier n’a pas pu avoir lieu à cause de l’interdiction du Sous-préfet de Douala Ier, indique Le Messager du lundi 21 novembre 2016. Pourtant, le collectif affirme avoir adressé à cette autorité administrative une Déclaration de réunion relative à cette conférence de presse.
Selon le quotidien, le Sous-préfet semblait s’inquiéter du fait que ladite rencontre ne bascule vers le problème des avocats anglophones. Une attitude qui aurait une fois de plus porté préjudice à l’image des autorités administratives camerounaises sur leur rapport à la démocratie. Surtout qu’étaient invités à cette rencontre des avocats londoniens du cabinet Harding Mitchell.
Pour sa part, Me Narcisse Nabo, souligne «être déçu et choqué par la frilosité des autorités camerounaises. Mais surtout scandalisé par l’interdiction d’une conférence de presse donnée par les membres du Barreau camerounais par un Sous-préfet», peut-on lire dans le journal.
Malgré cette interdiction, le collectif des avocats en faveur des victimes du drame d’Eséka n’entend pas baisser les bras. «Nous allons crier notre désarroi à l’international. Pour le moment, nous élaborons notre stratégie pour que les victimes de ce drame soient prises en compte par les assureurs de la Camroon Railways (CAMRAIL), selon le droit international en la matière», poursuit Me Narcisse Nabo.
D’ailleurs, des équipes de spécialistes en la matière, en provenance de Londres, vont travailler sur les certifications nécessaires déjà délivrées ou sur le point de l’être. Une autre équipe se chargera des tests ADN des victimes, souligne le journal. Surtout qu’il y a encore à ce jour, des familles qui sont sans nouvelles de leurs proches ayant emprunté le train 152 le 21 octobre dernier.