C’est une information que relaie le quotidien Le Jour édition du 29 août 2017. Les corps des frères Zakary Zalnone et Fidèle Guilnone ont été retrouvés jeudi dernier au bord de la route Nationale n°1. C’est un automobiliste qui a fait la découverte macabre précisément au lieudit Babongo entre Garoua et Pitoa. Nous sommes là dans la Région du Nord. Celui-ci a eu la présence d’esprit d’appeler le numéro de téléphone qui revenait le plus dans le journal des appels d'une des victimes. C’est grâce à lui, que les proches des défunts ont été mis au courant de la situation. La famille est arrivée sur le lieu de la tragédie aux environs de 20heures. Ce qui a été surprenant pour elle, c’était de constater que les deux frères respectivement âgés de 28 et 21 ans, n’avaient pas été dépouillés de leurs motos. Encore moins de leur argent et de tout autre objet de valeur resté sur eux.
Le journal rapporte que les frères décédés étaient des vendeurs de cochons. Leurs corps au moment de la découverte présentaient des blessures aux niveaux des cous et des têtes. «Zakary Zalnone avait une profonde entaille au cou comme celles qu’on fait aux cochons pour les saigner à mort», écrit le quotidien. Ces détails ont permis de déduire qu’ils ne seraient pas tombés de leurs motos. «Ils se seraient arrêtés pour échanger avec leurs agresseurs qu’ils connaissaient probablement», ajoute Le Jour. Les gendarmes chargés de mener l’enquête, ont révélé après première investigation que les défunts sont partis du lieu-dit Camp carreaux à Garoua. C’est un endroit où les gens se retrouvent pour consommer le «bilibili», une boisson alcoolisée traditionnelle prisée dans le coin, comparable à l’odontol. Les bagarres sont fréquentes au Camp carreaux. Et Fidèle Guilnone l'une des victimes y braisait la viande du porc.
L'un des oncles des frères décédés a déclaré qu'ils étaient des habitués des bagarres. Ont-ils donc été agressés par des adversaires vindicatifs ? L’enquête en cours permettra à son terme d’y voir un peu plus clair.