Joël M., 67 ans, s'est écroulé jeudi dernier dans la chapelle de l'hôpital Laquintinie, alors qu'il allait s'incliner sur la dépouille de son garçon, Alex, mort le 27 mars dernier à 34 ans.
Le corps de Joël M.E., 67 ans, ancien cadre d'assurances, a été placé jeudi dernier à morgue de l'hôpital Laquintinie, d'où la dé- pouille de son fils, Alex, décédé le 27 mars der- nier à l'âge de 34 ans, venait d'être extraite. Le sexagénaire s'est effondré alors qu'il allait s'incliner sur le cercueil de son enfant, dans le cadre de la messe dite en la chapelle de la formation sanitaire. C'était la seconde fois que l'homme s'écroulait en l'espace de quelques jours, tou- jours en relation avec ce décès, à en croire des informations obtenues par la police judiciaire, saisie de l'affaire.
CT apprendra qu'Alex M. avait été recruté, vers la fin 2023, dans une société spécialisée dans les opérations pétrolières. Il y a travaillé juste six mois avant de rendre l'âme. Le 24 mars, Alex, qui s'est rendu à son lieu de service à Douala, est pris d'un malaise. Le lendemain, il va à l'hôpital, est consulté et achète les médicaments prescrits. Sauf que ce 25 mars au soir, le jeune homme a comme une rechute. Il est conduit à l'hôpital général de Douala, où il est interné. Le 27 mars, vers midi, Alex M. meurt.
Son père est à Ndokoti quand la nouvelle lui par- vient. Joël M.E. a un choc et s'écroule. C'est en tout cas ce que dit le policier qui lui porte se- cours, et compose le dernier numéro appelé par le sexagénaire. Au parent qui répond, et confirme à l'homme en tenue que le papa en détresse vient de recevoir une mauvaise nouvelle, le po- licer donne sa position et sa situation. Joël M. conduit à l'hôpital. Visiblement, le père d'Alex ne s'était pas suffi-era samment remis de son choc. Jeudi dernier, quand l'officiant invite ceux qui veulent s'incliner sur la dépouille du disparu de s'avancer pour ce faire, Joël M. est tenu par un neveu pour se lever. Puis c'est tout seul qu'il engage la marche vers le cercueil de son fils. Ce seront ces derniers pas. Avant d'arriver devant le corps couché, Joël M. commence par ralentir, puis s'allonge lentement. A ses yeux, des proches comprennent qu'il fait un autre malaise. Un médecin est requis en urgence. Le praticien arrive et constate que l'homme est déjà décédé. Les pleurs au sein de la chapelle ont alors redoublé d'intensité.