Actualités of Wednesday, 27 April 2016

Source: cameroon-info.net

Droit de réponse de Joseph Le au quotidien Mutations

Joseph Le, Cabinet Civil de la présidence de la République Joseph Le, Cabinet Civil de la présidence de la République

Dans un droit de réponse adressé au journal, le Chef de la Cellule de Communication du Cabinet Civil de la présidence de la République vante l’œuvre de Paul Biya, en réponse au dossier sur «Les dix plaies du Renouveau».

Le 18 avril 2016, le quotidien Mutations a réalisé un dossier sur les dix ans du Renouveau. En réponse, le Chef de la Cellule de Communication du Cabinet Civil de la Présidence de la République, Joseph Le, a adressé un droit de réponse au journal.

Dans sa correspondance, ce dernier vante «l’immense œuvre du géniteur du Renouveau national», Paul Biya. Nous vous proposons en intégralité la correspondance de Joseph Le, parvenue à notre rédaction.

Mensonges sur l’état du Renouveau

Mutez. Transmutez. Transgressez. Mentez. Il en restera toujours quelque chose. Ainsi, est pris qui croyait prendre !

Le quotidien «Mutations» du lundi 18 avril 2016 vient d’être pris dans son propre piège, sorte de mécanique à démonter, à déconstruire et à s’autodétruire. Voulant mentir à tout vent sur le parcours du Renouveau, le projet de société porté par le Président Paul BIYA lorsqu’il accède au pouvoir le 6 novembre 1982, Mutations est pris en flagrant délit de…mensonges grossiers sur les états de service de l’homme du Renouveau National.

Prétexte mensonger. Dans un «dossier» de quatre pleines pages consacrées à ce qu’il appelle «les 10 plaies du Renouveau», le journal Mutations, sans prétexte professionnel apparent, «revisite ce qui alimente la dépréciation d’un régime qui a fait rêver à son avènement en 1982». Eût-il voulu prendre comme prétexte professionnel les 33 ans du Renouveau comme il semble l’indiquer, que le journal de Xavier Messè s’y serait pris un peu plus tôt (il y a près de six mois, le 6 novembre 2015 !) A défaut, il eût pu attendre la prochaine date anniversaire. Dans sept mois, le Renouveau National aura 34 ans.

Cette grêle subite, -mieux: ces éructations pestilentielles- sur le «bilan du Renouveau» ne pouvant se justifier par temps ordinaires, on connaîtra, tôt ou tard, les véritables motivations et les vrais commanditaires de ce «dossier» infamant dont l’ordre de publication ne laisse aucun doute sur son timing, 24 heures seulement avant quelque visite importante de personnalités américaines reçues au Palais de l’Unité par le Président Paul BIYA.

La récurrence des omissions lexicales dès le premier phrasé du texte, et plusieurs autres coquilles et autres anomalies langagières (et, à vrai dire inhabituelles, dans votre vraie forme rédactionnelle) relevées dans le «dossier» trahissent, à bien des égards, le caractère précipité de l’averse et de l’aversion de Mutations, l’amateurisme nuisance des têtes pensantes de cette funeste initiative.

Tromperie sur l’emballage: «dresser, en toute objectivité, un état des lieux non exhaustif des années Biya, des acquis, contraintes, manquements et perspectives dans divers secteurs; retracer, loin de la propagande officielle, ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait et ce qui reste à faire». Tel est l’emballage trompeur qu’affiche le journal Mutations dont la mue ne se fera pas attendre.

Ici commencent la fumisterie et la flibusterie ! On attendait le juge parfait qui prétendait écrire «en toute objectivité», voici que se laisse démasquer le justicier flingueur. Le menteur éhonté est mis à nu, dans le mauvais cinéma de sa propre création.

A titre d’illustration, aucune des dix bandes adhésives collées à ses dix plaies ne porte la marque de la probité ni de la hardiesse, encore moins de l’adresse dont se prévaut «la Rédaction» qui, pourtant, prend soin d’avertir ses lecteurs en ces termes perfides: «l’objectif du dossier n’est nullement de faire pencher la balance dans un camp (opposition ou pouvoir). Ce serait lâche et maladroit». Jugez-en donc par vous-mêmes, et dites de quel côté penche la balance, lorsque se succèdent ainsi les titres des articles du «dossier» soi-disant «objectif» de Mutations.

- «Cameroun, le mirage démocratique»;

- «Elections, le RDPC, machine à victoires frauduleuses»;

- «Eau potable, le Cameroun au régime sec»;

- «Electricité, au pays des délestages»;

- «Hôpitaux publics, plus de bâtiments pour peu de ressources»;

- «Infrastructures routières, la grande impasse»;

- «Chômage, le cancer social»;

- «Détournements et corruption, un label du Renouveau»;

- «Tolérance administrative, la règle devient exception»;

- «Football, les lions ne font plus peur».

Contradictions internes et internement intellectuel. Outre le mensonge pur et simple qui semble être la marque de fabrique de ce «dossier», Mutations fait fi des contradictions internes qui enlèvent toute cohérence et toute crédibilité à ses prétentions éditoriales. Les mêmes qui se plaignent du «laxisme» de l’administration sont encore ceux-là qui dénoncent la fermeté et la détermination des pouvoirs publics à préserver l’ordre public. Quel crédit donner dès lors à une série de prétendus articles de presse qui, ici blâment l’Etat pour son «inertie», et, plus loin, accusent le même Etat d’ «épuration politique» lorsqu’il se décide, après plusieurs années de mise en garde, à lancer une vaste campagne d’assainissement des mœurs publiques ?

Comment, sans être soupçonné d’embastillement intellectuel, peut-on vouloir une chose et son contraire ? De telles jongleries et une telle masturbation intellectuelle de la part de Mutations, ainsi que cette inclination morbide à peindre en noir les « acquis» du Renouveau, sont de nature, pour le moins, à semer le doute sur ce que le quotidien s’arc-boute à présenter comme les «manquements» de celui qui a apporté le changement au Cameroun.

Liberté d’expression. A qui devons-nous l’explosion des libertés au Cameroun dont la mère des libertés (libertés publiques et individuelles), la bien nommée liberté d’expression qui, aujourd’hui, fait dire tout et n’importe quoi sur n’importe qui - sans être véritablement inquiété- et dans n’importe quel canard, y compris dans Mutations dont on aurait pu attendre un traitement plus professionnel des sujets d’actualité d’une certaine acuité, au regard des plumes à priori sérieuses qui signent en bas de page ?

Avec plus de six cents titres de presse parmi lesquels Mutations, une centaine de radios et télévisions, une multitude de publications en ligne, plus de deux cents formations politiques, des dizaines de syndicats professionnels, doit-on faire la fine bouche devant l’œuvre immense du père du Renouveau National ?

Que Mutations nous dise une fois pour toutes: «est-il pour ou contre les détournements des fonds publics ou la corruption qui justifient, en grande partie, les difficultés économiques du Cameroun dont le «chômage», l’ «impasse» des infrastructures routières ou l’insuffisance de «ressources» dans les hôpitaux publics qu’il se plaît d’indexer dans son «dossier» ?

Dites-nous chers amis de Mutations, les yeux dans les yeux, dans combien de pays en émergence les gouvernants parviennent à mener de front la guerre contre le terrorisme international et la lutte contre le sous-développement, la pauvreté et la misère, en construisant chaque année, contre vents et marées, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures diverses pour mettre à disposition eau et électricité, téléphones et autres services numériques, créer des emplois, accélérer la croissance, pour améliorer les conditions de vie des populations ?

Qu’on le veuille ou non, le Cameroun constitue l’exception en la matière. Et les Camerounais sont, dans ce sens, un parangon de résilience face à tant d’adversité. Il faut s’en féliciter, et, même, rendre grâce au Ciel d’avoir fait don au pays d’un Chef d’Etat, Son Excellence Paul BIYA, pour son management d’Etat si avisé, son énergie si débordante et sa sagesse si légendaire, au service d’une Nation à laquelle il a consacré toute sa vie pour son édification, en vue de son émergence.

Sans son tact et son pragmatisme dans la conduite des affaires publiques, ainsi que la préservation de l’intégrité territoriale, de la sécurité des biens et des personnes, nous serions, depuis fort longtemps, amputés du bon plaisir que nous savourons en ce moment, en glosant sur un thème aussi passionnant que les «acquis» du Renouveau.

En temps de guerre, faut-il le rappeler pour s’en convaincre, seules tonnent les armes, et les libertés se cachent… pour mourir.

En tout état de cause, l’on pourrait, en se forçant un peu, trouver au moins un point positif à votre «sortie» plutôt suspecte : vous venez de jeter le masque de votre prétendue «objectivité» professionnelle, de votre probité et de votre neutralité, en prévision, peut-être, de la marche des choses, qui semble tant vous faire peur.

Vous roderez donc, telles des hyènes affamées, autour des combattants au front, prêts à leur assener de vicieux coups de dents inspirés des gargouillements de votre ventre. Malheureusement pour vous, le public n’est nullement dupe de positions haineuses que vous projetez, à défaut d’en être les véritables auteurs. Honte et déshonneur aux chevaliers transis du «plus beau métier du monde»…

Par Joseph Le
Chef de la Cellule de Communication
Cabinet Civil
Présidence de la République