Actualités of Thursday, 7 March 2024

Source: Le Jour

Droits de l'hommes : L'Union Européenne prête main forte

C'est un soutien de poids pour les femmes engagées C'est un soutien de poids pour les femmes engagées

En collaboration avec la Youth Sounding Board Cameroon, la délégation du Cameroun mène des plaidoyers et organise des activités en faveur de la femme Camerounaise.

C'est un soutien de poids pour les femmes engagées dans la bataille pour une société égalitaire. Elles peuvent compter sur l’implication à leurs côtés de l’ambassadeur de la délégation de l'Union Européenne et son équipe (DEU). En fonction depuis septembre 2023 au Cameroun, Jean-Marc Châtaigner l’a réitéré lors d'une conférence de presse hier à Yaoundé.

« La problématique de l'égalité, des rapports femmes-hommes existent dans toutes les sociétés. Depuis notre arrivée au Cameroun, mon équipe et moi sommes allés à la rencontre de quelques femmes, actrices du changement. Elles sont actives dans des domaines aussi variés, que le social, l'économie, les nouvelles technologies, etc. Nous avons été frappés par leur capacité de résilience. Certaines travaillent avec peu ou pas de moyens et réussissent à faire des choses admirables », explique Jean-Marc Châtaigner.

L'ambassadeur de la DEU au Cameroun s’est également intéressé par la famille camerounaise dans sa diversité, aux questions d'accessibilité des personnes en situation d'handicap et la vulgarisation de la langue des signes, l'épargne financière dans les ménages. Jean-Marc Châtaigner s'engage à faire du plaidoyer en faveur de ces femmes engagées auprès d'autres acteurs de l'UE. A cet effet, en collaboration avec la Youth Sounding Board Cameroon, une plateforme a été mise en place en 2023 par l’UE et le Cameroun pour renforcer l'implication des jeunes aux processus de développement, l'UE a mis en place des activités à l'occasion de la journée internationale pour les droits de la femme. Ces actions de terrain ont débuté hier 6 mars par un talk sur la thématique du "Leadership politique des femmes".

Ce 7 mars, une formation est prévue sur les techniques de leadership pour encourager les femmes à s'imposer dans les sphères politique. Le 8 mars sera le clou de l'événement. Le siège de la DEU ouvrira ses portes aux femmes pendant toute une journée. « Le leadership est très important. Les défis auxquels les femmes sont confrontées sont encore nombreux. Cela peut être l'accès aux financements, parfois elles ont besoin d'un peu d'argent pour leurs réalisations. Aussi l'accès aux postes de décision. Le leadership prépare les femmes à assumer son rôle dans la société », souligne Mary Inès Kindhegue, membre de la Youth Sounding Board Cameroon.

L'accent est mis sur le leadership en politique au cours de ces activités en raison de la présence timide des femmes camerounaises dans cette sphère. Elles sont sous-représentées aux fonctions électives, publique, universitaire. « En 40 ans, Il y a eu des avancées mais celles-ci restent minimes. Il y a encore beaucoup à faire pour une meilleure représentation de la femme en politique.

Tant au sein du gouvernement, du sénat, de l'assemblée nationale, des exécutifs communaux où la majorité des postes reste acquis aux hommes. Par exemple, nous n'avons jamais eu une femme maire de la ville », Regrette Atta Badyne Oumar, journaliste et présentatrice du 20h30 sur la Crtv. Selon Christel Youbi, journaliste et vice-présidente mondiale de la Jeune chambre internationale (JCI), les formations en leadership sont une clé pour renverser la tendance. « Les femmes doivent être guidées et formées dès la base. Par le passé, il y a eu des mouvements de femmes qui se sont engagées pour accompagner d'autres pour s'enregistrer sur les listes électorales, déposer des candidatures, mais il faut également préparer les femmes sur le plan mental. Elles doivent comprendre que là où elles vont, ça ne sera pas un long fleuve tranquille. Elles devront faire preuve de personnalité pour s'imposer". Les partenaires financiers doivent être prêts à accorder un accompagnement financier aux femmes politiques. « Sans argent, il est difficile de déposer une candidature et de battre campagne. Les femmes ont besoin d’être accompagnées financièrement », affirme la journaliste