Ces derniers ont trouvé la mort dans le cadre des conflits en cours dans la zone anglophone du pays, dans la guerre contre Boko Haram à l’Extrême Nord et d’autres régions du Cameroun au courant du seul mois de septembre.
«Je voudrais présenter nos condoléances à la famille de la jeune écolière tuée à Buea par balle par un élément des forces de l’ordre. Elle ne demandait qu’à aller à l’école. Nous sommes doublement tristes face à cette actualité douloureuse qui est un enchaînement d’évènements douloureux. Je voudrais adresser mes condoléances aux membres des familles des jeunes torturés et tués dans les brigades de Douala. La situation des droits de l’homme ne s’améliore pas dans notre pays.
Notre environnement est devenu de plus en plus violent, de plus en plus meurtrier…». Le visage plein d’angoisse, c’est avec beaucoup d’amertume que Philippe Nanga coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir a délivré ces propos.
Par cette attitude peu orthodoxe, il annonçait ainsi l’état de la situation des droits de l’homme au Cameroun au mois de septembre. Un état pas du tout enviable car au courant de ce mois un plus meurtrier que les autres, beaucoup de camerounais ont perdu la vie. D’où son inquiétude et son appel au retour de la paix dans toutes les régions du Cameroun.
Selon ce rapport présenté par David Moukoudi, membre de l’ong Un Monde Avenir, la situation des droits de l’homme au Cameroun est en décrépitude avancée. Car, au mois de septembre 2021 plus de 90 camerounais ont trouvé la mort dans près de 32 incidents meurtriers répertoriés au courant de ce mois de septembre.
Des 90 morts recensés 73 personnes ont trouvé la mort dans le cadre de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest et 11 dans le cadre de la lutte contre Boko Haram et les six autres dans les autres régions du pays.
Au courant de ce mois de septembre, a également précisé ce rapport, on a enregistré 35 cas de kidnapping. 26 dans l’Extrême Nord du Cameroun et 9 dans le théâtre de la crise anglophone. Deux cas d’arrestations illégales ont également été enregistrés et un cas de violence basée sur le genre qui a entraîné la mort. Le cas des cinq militants du Stand Up for Cameroun
Si le rapport mentionne la montée en puissance de la violence dans les zones en crise au Cameroun, il s’est attarde sur la crise anglophone pour préciser la monte en puissance de la violence, l’accentuation de cette crise malgré les appels au cessez le feu et surtout de la banalisation de la vie humaine dans cette partie du Cameroun.
De juin à septembre, mentionne ce rapport on a enregistré plus de 80 incidents meurtriers dans cette zone pour environ 226 personnes tuées. D’où l’interpellation à la recherche des ultimes solutions à ce problème.
Plus 700 morts
Le bilan de la situation des droits de l’homme au Cameroun du mois de septembre 2021 rendue public vendredi dernier par la plateforme stand up for Cameroun que coordonne g Un Monde Avenir a pareillement fait le bilan de la situation des droite de l’homme au Cameroun depuis janvier 2021.
Selon ce rapport, plus de 700 Camerounais sont déjà morte dans les différentes zones en conflit au Cameroun. Près de 500 sont morts dans le cadre de la crise anglophone, plus de 210 dans le cadre de la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême Nord. On a enregistré 189 cas de kidnapping dont 97 dans la crise contre Boko Haram et 92 dans le cas de la crise anglophone.
La conférence de présentation de ce rapport sur les droits de l’homme au Cameroun a pareillement permis de revenir sur plusieurs autres situations de violation des droits de l’homme au Cameroun. Précisément ceux des détenus du Mrc encore détenus dans les prisons du Cameroun et qui attendent avec leur jugement depuis plusieurs mois. Le massacre des enfants de Kumba du 7 septembre 2021 donc le verdict est déjà connu.
Ce rapport a rappelé également que le droit à l’éducation des enfante est violé avec les frais d’Apee (association des parents . d’élèves et enseignants), très élevées. Le cas, militants du Mrc détenus dans. Plusieurs prisons du Cameroun et qui ont décidé de ne plus comparaitre parce qu’ils ne croient plus en la justice de notre pays ont été évoquées.
Le massacre des enfants de Kumba donc les coupables ont été punis par la justice camerounaise aussi. Les cas de violences observés lors du renouvellement des organes de base du Rdpc le parti au pouvoir n’ont pas échappées aux enquêteurs de stand up for Cameroun. En plus de dénoncer des nombreux cas dé violences observes cette plateforme a condamné les attitudes du gouvernement camerounais à l’origine de cette situation.
Elle dénonce aussi la violation du droit à l’éducation qui se caractérise au Cameroun par les frais exorbitant d’Apee (association des parents d’élèves et enseignants).