Actualités of Monday, 6 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Dschang : un gendarme gifle le chef traditionnel lors d'un contrôle qui finit mal

Un chef traditionnel giflé et des populations indignées Un chef traditionnel giflé et des populations indignées

La situation est tendue ces dernières heures à Dschang après qu’un corps habillé a sauvagement humilié un chef traditionnel au vu et au su de plusieurs personnes qui étaient présentes au moment des faits.

La tradition est considérée comme sacrée dans beaucoup de régions en Afrique. Par conséquent, il ne faut pas se jouer des us et coutumes ou encore de ceux ou celles qui les incarnent, comme un chef traditionnel par exemple.

En l’occurrence, les populations de Dschang ont été très remontées à cause de cette audace de l’élément de la gendarmerie qui a porté la main sur leur guide.
C’est le lanceur d’alerte Nzui Manto qui nous informe sur ce coup. Il écrit dans sa publication accompagnée par une vidéo démonstrative : « En direct de la falaise de Dschang ».

L’informateur ajoute qu’hier soir, « un gendarme a giflé un chef traditionnel lors d'un contrôle. Ce matin, les populations de Dschang bloquent la circulation et le contrôle de la gendarmerie ».

Les habitants de Dschang (ville située dans la région de l'Ouest en pays Bamiléké) ne comptent pas se laisser faire. Ils attendent que l’élément qui a bafoué la dignité de leur chef répond de son acte.



C’est bien une situation qui ressemble un peu à une autre précédente qui démontre clairement que les clans vouent un culte à leur chef. Il s’agit du roi Tikar qui a appelé lors d’un discours le roi des Bamoun « mon fils ».

La garde rapprochée du roi Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil a immédiatement sauté sur le roi Tikar pour le contraindre à rectifier ses paroles. Pire, ils ont été emportés par la colère qui est montée rapidement et ont violenté le roi jugé fautif.

Ensuite, des représailles sont ensuivies. Les populations des deux (02) camps ont vendangé des infrastructures, mis le feu à des habitations, violenté des citoyens appartenant à l’autre bord considéré comme l’ennemi, etc.

Pourtant, le roi Tikar n’avait pas manifestement l’envie d’humilier Nfonrifoum Mbombo Njoya Mouhamed Nabil en l’appelant « mon fils ».

Dr Abdoulaye Laziz Nchare sait que « si les Bamoun sont les descendants des Tikar, ce chef a pleinement droit d’appeler le roi Bamoun "mon fils" dans la mesure où Ncharé Yen qui est le fondateur du pays Bamoun, était bel et bien un prince Tikar issu de la chefferie de Bankim et qui a quitté son pays après le décès de son papa le roi Tikar suite aux querelles entre lui et ses frères princes qui voulaient chacun succéder à leur père le roi ».