Actualités of Monday, 27 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Du mouvements au Tribunal militaire de Yaoundé ce lundi 27 mai

Le Tribunal militaire de Yaoundé Le Tribunal militaire de Yaoundé

Déjà vers 7 heures de ce lundi, un dispositif sécuritaire des grands jours, certes pas trop imposant, est visible au Tribunal militaire de Yaoundé qui s'apprête a accueillir du monde.

En effet, ce lundi s'ouvre à nouveau de nouvelles audiences de l'affaire Martinez Zogo les inculpés seront de nouveau devant la barre.

L'épineuse question du dossier concernant les éléments de l'enquête qui n'a toujours pas été remis aux différents avocats venus défendre leurs clients sera sans doute l'un des points qui vont encore cristalliser les débats.

C'est la 4è audience de l'affaire Martinez aujourd'hui au Tribunal militaire. la troisième était celle du 06 mai dernier. Ce jour, plusieurs observateurs s'attendaient que la situation évolue mais hélas, les débats préliminaires n'ont même pas encore commencé.

La liste des témoins présents le 06 mai

COL. OTOULOU / COLLÉGION CENTRE
COL MESMIN ELOUNDOU / (EX DAG SED) - DGA DGRE
DIV DIDIER NGA, / DEL REG DGSN CENTRE
DIV ENAM ENAM / DRPJ CENTRE
DIV NTO'O / SOUS DIRECTEUR ENQUÊTES CRIMINELLES PJ
COM POLICE PAUL MEVA'A / CHARGÉ D'ETUDES AU CAB DGSN
MESSIEUR OLOUMOU ET BIDJOCKA / EXPERTS JUDICIAIRES.

Le téléphone de Martinez a parlé

Depuis la dernière audience, de nouveaux éléments ont émergé laissant croire à des lendemains meilleurs pour l’ancien Directeur Général de la Direction générale du renseignement extérieur (DGRE), Leopold Maxime Eko Eko. Les téléphones des principaux accusés de l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo ont parlé.

Depuis le début de l’affaire, Maxime Eko Eko a clamé son innocence. Cité dans ce crime par son collaborateur le Lieutenant-colonel Justin Danwe qui le présente comme le principal commanditaire, l’ancien patron de la DGRE n’a quasiment aucun lien formel avec l’affaire. L’exploitation de son téléphone portable confirme ce qu’il a toujours soutenu.

Il n’était pas au courant du plan macabre.
« D’après les transcriptions de ses conversations, ce n’est que le 28 janvier qu’il commence à faire le lien entre l’arrestation de plusieurs de ses agents et la disparition de Martinez Zogo. Une découverte qu’il s’empresse de partager avec certains de ses contacts, dont « Me Ndi », ancienne directrice des affaires générale de la DGRE, et Galax Etoga, secrétaire d’État à la Défense. L’expert en conclut que « les activités relevées dans les téléphones de M. Eko Eko ne montrent pas son implication » dans ce qui s’est passé », rapporte le magazine Jeune Afrique qui dit avoir consulté le rapport d’expert.

Mais le juge d’instruction n’est pas convaincu de la non implication de Maxime Eko Eko dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo. En effet sur les 17 personnes interpellées dans le cadre de l’affaire 13 font partie de son service. Des réunions pour planifier l’opération ont été tenues dans la salle où rien ne se fait sans l’accord du patron des lieux. Pour le juge d’instruction, Eko Eko ne saurait être étranger à cette opération organisée par ses hommes et avec les moyens de l’institution qu’il gère.