L’affaire fait grand bruit dans les cercles du pouvoir à Yaoundé. En effet, des informations émanant d’une certaine presse indiquent que Mgr Dieudonné Watio aurait démissionné du Conseil électoral d’Election Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun.

Dans son édition n°4021 en kiosque ce mercredi 11 novembre 2015, le quotidien Mutations indique que Mgr Dieudonné Watio avait saisi la présidence de la République pour signifier son «indisponibilité à assumer pleinement ses fonctions au sein du Conseil électoral». Par conséquent, il souhaitait «être déchargé de ses responsabilités».Mais son vœu n’a pas été exaucé. Paul Biya a décidé de le garder pour un autre mandat de quatre ans.

A en croire le journal, le prélat est de moins en moins présent dans les activités d’ELECAM. Son absence a été constatée lors des deux dernières sessions du Conseil électoral. Il s’est effacé et apparaît rarement sur le terrain pour le compte de l’organe.A l’opposé des autres membres du Conseil électoral, il ne faisait plus de tournées dans les démembrements territoriaux et était moins visible dans les campagnes de sensibilisation, révèle Mutations.

A ELECAM, une source a confié au journal que «lui seul peut vous donner la vraie version ou alors rapprochez-vous du secrétariat général de la présidence de la République. C’est là-bas que sont centralisées les informations et les dossiers sur Elecam». Son secrétaire à l’évêché de Bafoussam, où Mgr Dieudonné Watio est en poste depuis le 5 mars 2011, se veut plus formel : «l’évêque n’a pas démissionné d’Elecam. Il est toujours en poste».

Selon Mutations, si la démission de Mgr Dieudonné Watio vient à être confirmée, le président de la République devra procéder à son remplacement. Idem pour Abdoulaye Babalé, précédemment membre du Conseil électoral, aujourd’hui président dudit Conseil. Le cas Delphine Tsanga, éprouvée par l’âge et la maladie, devrait aussi être réglé dans la foulée.