Certains malheureux candidats recalés au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) au titre de l’année académique 2017-2018, montent au créneau pour exprimer leur colère et leur indignation. Réunis au sein d’un collectif non encore nommé, cette trentaine d’hommes et femmes a annoncé sous anonymat, un sit-in devant les bâtiments qui abrite le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfropa).
Ces candidats absents de la liste des résultats définitifs publiés sur le portail web de l’Enam et de Minfopra, soutiennent que des micmacs ont été opérés avant la publication. Comme preuve, leurs noms ne figurent ni sur la liste des 283 candidats déclarés admis, encore moins sur les 65 placés sur la liste d’attente. « Il est inadmissible qu’après avoir obtenu des bonnes notes aux oraux, nous en soyons aujourd’hui à fouiller nos noms sur la liste finale. Nous ne sommes pas de mauvais candidats pour être écartés aussi honteusement. Il y a certainement eu des modifications opérés sur la liste définitive du Dg dans le cabinet du ministre », confie le porte-parole de la troupe au journal Le Messager. Selon ce dernier, il y a urgence de réexaminer les procès-verbaux de ces résultats pour éviter « de sacrifier l’avenir de plusieurs camerounais en dépit de la mauvaise publicité faite autour de cette prestigieuse école camerounaise ». Pour ces grévistes, le mouvement d’humeur annoncé en principe ce lundi, est une « démarche pacifique visant à mettre le Minfopra devant ses responsabilités afin de privilégier le mérite plutôt qu’une guerre de leaderships administré-tutelle dont les dégâts collatéraux pourront affecter les pauvres candidats que nous sommes. »
On se souvient que le 16 novembre dernier, le Dg de l’Enam avait publié les premiers résultats qui ont été annulés par le ministre pour violation « de la réglementation en vigueur et des procédures établies en matière de gestion des concours administratifs. » Le lendemain le ministre avait publié un nouveau résultat avec un surplus de 448 candidats déclarés admissibles. La rentrée académique initialement prévue le 15 décembre a été reporté au 18 décembre prochain.