Le concessionnaire du service public d’électricité, la société Energy of Cameroon (ENEO), filiale du groupe d’investissement britannique Actis, est déterminée à réduire les coupures d’électricité notamment en période d’étiage où les activités sont généralement perturbées. Pour combler le déficit énergétique estimé à 106 Mégawatts (MW), ENEO selon son directeur général Joël Nana Kontchou, a « pris des mesures appropriées pour minimiser l’impact de l’étiage ».
Parmi ces mesures figure en bonne place un « vaste programme » de réhabilitation des centrales thermiques, notamment celles de Bafoussam (Ouest), Limbé (Sud-ouest) et Yaoundé (Centre) où ENEO entend tirer au moins 45 MW.
A ces mesures s'ajoute la réduction de la capacité de consommation comprise entre 50 MW et 60 MW par la société Aluminium du Cameroun (ALUCAM), filiale du consortium autralo-canadien Rio Tinto-Alcan (RTA).
Pour le reste, a déclaré M. Nana Kontchou, « la situation de l'hydrologie est satisfaisante » ce qui laisse croire qu'il y a « lieu d'être optimiste pour la saison sèche ».
ENEO dont la capacité de production est estimée à 1000 MW conformément aux cahiers de charges signé avec l'Etat, s'occupe également de la distribution de l'énergie électrique dans laquelle l'entreprise a engagé un programme national d'investissement.
L'entreprise qui a en charge la commercialisation prévoit une modernisation des activités dans ce segment, ce qui devrait réduire des revendications et des cas de fraude.
En dépit de la création par le gouvernement en octobre 2015 d'une Société nationale de transport d'électricité (SONATREL), ENEO va poursuivre les activités liées au transport en attendant que la nouvelle structure publique puisse prendre le relais.
D'après le directeur général, « ENEO continue d'assurer le transport d'électricité », raison pour laquelle a-t-il précisé, le programme d'investissement de 10 milliards de francs CFA engagé dans ce secteur va se poursuivre.
Afin de booster les performances de l'entreprise, ENEO a annoncé un plan d'investissement quinquennal 2014-2018 de 170 milliards de francs CFA avec, en bonne place, la réhabilitation des infrastructures, dont le barrage de Song-Loulou (Littoral) le plus important du pays avec une capacité de 385 MW.