Une révélation inédite secoue le cœur du régime camerounais alors que Boris Bertolt, lanceur d'alerte anonyme, expose les manœuvres d'un clan au sein du pouvoir cherchant à étendre son emprise sur l'appareil sécuritaire, y compris la garde présidentielle. Selon les informations divulguées, Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire Général de la Présidence de la République, aurait sollicité le remplacement du Commandant de la Garde Présidentielle, Beko'o Abondo Raymond.

Depuis plusieurs années, un groupe au sein du régime aurait œuvré pour infiltrer et contrôler l'ensemble de l'appareil sécuritaire au Cameroun, du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) à la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), en passant par l'armée régulière et le ministère de la Défense.

Après avoir échoué à imposer un changement à la tête de la DGRE, avec le rejet de ses propositions pour remplacer Maxime Eko Eko, actuellement détenu dans l'affaire Martinez Zogo, Ferdinand Ngoh Ngoh aurait dirigé son attention vers la Garde Présidentielle.
Il aurait adressé à Paul Biya une demande formelle de remplacement du Commandant de la Garde Présidentielle, Raymond Beko'o Abondo, en poste depuis 2014 et responsable de la sécurité du chef de l'État. La demande aurait été rejetée par Paul Biya, qui n'y a pas donné de suite jusqu'à présent.

Cette tentative récente ne serait pas la première de Ferdinand Ngoh Ngoh visant à prendre le contrôle de la sécurité présidentielle. En mars 2022, il aurait envoyé une correspondance au Commandant de la Garde Présidentielle et au Directeur de la Sécurité Présidentielle, leur demandant de remettre les codes des réseaux informatiques et des télécommunications à la direction de l'informatique du Secrétariat Général de la Présidence. Cette tentative avait été ignorée sur instruction directe de Paul Biya.

Malgré les échecs antérieurs, Ferdinand Ngoh Ngoh semble persister dans ses tentatives de prendre le contrôle de la sécurité présidentielle. La révélation de Boris Bertolt suggère que cette fois-ci, Ngoh Ngoh vise à évincer définitivement Beko'o Abondo, laissant planer des interrogations sur les motivations réelles derrière cette manoeuvre et les conséquences potentielles sur la stabilité du régime. L'affaire suscite déjà des inquiétudes quant aux luttes internes au sein du pouvoir camerounais.