L'élection à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) s'annonce tendue, marquée par des manœuvres politiques et une offensive judiciaire. Les adversaires de l'actuel président, Célestin Tawamba, cherchent à perturber le processus électoral prévu mi-décembre.

Le Gicam, en voie de fusion avec Entreprises du Cameroun (Ecam), prépare une nouvelle ère avec l'approbation des membres en juillet dernier. Cette fusion permet à l'actuel président, Célestin Tawamba, de se représenter pour un nouveau mandat. Ses rivaux, n'ayant pas réussi à empêcher la réunification, cherchent désormais à contester juridiquement le traité de fusion pour entraver la tenue de l'élection.

Emmanuel Wafo, candidat déclaré, a engagé une procédure judiciaire via son avocat, Me Guy Richard Zibi Ndzinga, cherchant à invalider la fusion. Parallèlement, il s'efforce d'obtenir le soutien des autorités. Pour cela, il tente de rencontrer Abel Minko Minko, secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature et conseiller juridique officieux du président Paul Biya.

Emmanuel Wafo sollicite également le ministre de la Justice, Laurent Esso, actuellement en désaccord avec Célestin Tawamba. Ce différend remonte au refus de Tawamba de recevoir Jean de Dieu Momo, ministre délégué à la Justice, représentant le garde des Sceaux. Ces manœuvres soulignent les tensions politiques au sein du Gicam.

Le processus électoral est actuellement confronté à des défis juridiques, avec des arguments déjà rejetés par la justice. La question cruciale est de savoir si des pressions politiques pourraient influencer la décision judiciaire. Les semaines à venir seront déterminantes pour l'avenir de l'élection à la tête du Gicam.

Emmanuel Wafo a formé un groupe d'adhérents comprenant Joël Sikam, directeur général de First Transact International Services (Fisco), Edith Fotso, patronne de la Société camerounaise des savonneries (SCS), et Jean-Bernard Djiakam, à la tête de Fobs Limited, pour préparer son offensive judiciaire. Ces membres du Gicam se positionnent contre la fusion et alimentent les débats internes.