Le lancement de la campagne électorale samedi dernier a donné le son de cloche pour le marchandage politique auprès des conseillers municipaux et régionaux.
C'est l'heure de la grande mobilisation des stratégies arrêtées dans les formations politiques en lice pour les sénatoriales du 12 mars. Chaque parti y va de sa logique. Samedi dernier, Elecam, l'instance chargée d'organiser ces élections rappelait fort opportunrment que les conseillers municipaux tout comme les conseillers regionaux, n'appartiennent à aucun parti politique. Ils sont tout juste des électeurs susceptibles de donner leur voix au parti du choix de leur libre arbitre. Rien ne les oblige en principe à voter pour tel ou tel parti. Pour sauvegarder les acquis des scrutins antérieurs, notamment du 9 février 2020 ( élections municipales et législatives) et du 6 décembre 2020 ( élections régionales), les partis politiques ne lâchentt pas du lest pour tenir ou contenir leurs militants élus à quelconque des deux élections. Ainsi, on a appris que le Rdpc, pour garder un œil protecteur sur ses élus, les envoie en campagne pour faire le porte à porte. Une stratégie pour que les uns et les autres se surveillent. Bien plus, il est arrivé qu'en pleine campagne comme en mars 2018, les conseillers électeurs soient portés disparus et leurs numéros de téléphone injoignables. D'autres partis par contre sont plus ouverts et exposent leurs élus. Aux régionales en décembre 2020, le Rdpc est allé battre campagne dans le Nyong Ekele. On sait tout le mal qu'il a fait dans les rangs du Pcrn.Toujours dans la stratégie de discipliner les conseillers électeurs, les partis leur demandent aussi de prêter serment pour les besoins de la cause. Le refus de voter pour le parti est pris ou considéré comme un acte de trahison. Toujours pour s'assurer de fidéliser ce collège indirect, Il est parfois demandé à ces derniers de sortir de l'isoloir avec le bulletin du parti ou des partis en face. Quoi qu'en en dise, la période de campagne électorale pour les sénatoriales du 12 mars prochain plonge les Qg des différents partis dans les nefs. Il ne manque pas de conseillers municipaux et conseillers régionaux téméraires ou déçus par leur parti, qui vont ou peuvent profiter de ce vote pour en découdre avec les leurs. Les investitures ont laissé des plaies béantes dans beaucoup de partis politiques. Pour qu'elles cicatrisent, il en faut assez de temps ou de grands gestes du parti. Qu'on se souvienne qu'en 2018, l'Undp qui fait des lustres dans toutes les régions, avait eu des voix au Sud dans le département du Dja et Lobo. Le Pcrn de Cabral Libii a raflé des voix dans la Mefou et Afamba où il n'avait pourtant pas d'élus, aux régionales de décembre 2020. Il faut se le dire, toutes les stratégies sont en action mais c'est la conscience du conseiller electeur qui aura la primauté sur toute autre considération.