Actualités of Monday, 29 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Émeutes à Sangmélima : ces détails cachés de l'affaire qui sont terrifiantes

Violences à Sangmélima Violences à Sangmélima

Il y a eu récemment des affrontements entre des ethnies à cause d’une somme d’argent qui n’aurait pas été payée par un homme qui a fini par mourir. La situation a inquiété plusieurs personnes qui n’arrivent pas à croire que les citoyens d’un même pays en soient arrivés jusque-là pour une simple affaire de billets.

Pour comprendre l’histoire, cette narration du journaliste Bruno Bidjang aide beaucoup : « Le drame est parti d’un business qui a mal tourné il y a trois (03) ans. La pomme de discorde : une somme de 1 000 francs CFA. En effet en 2020, le vendeur de chaussettes (Bamoun) proposait au défunt (bulu) une marchandise de 2 500 francs CFA. Mais il se trouve que le défunt n’avait que 1 500 francs CFA sur lui.

Le vendeur ambulant va prendre la somme en question mais en réitérant au défunt que quand il aura fini de vendre les chaussettes, qu’il vienne lui restituer ses 1 000 francs CFA restant. Le deal conclu, le défunt va disparaître.

Après quelques mois, le vendeur ambulant de chaussettes va se rapprocher du défunt pour réclamer son argent, sans suite favorable. Après trois (03) tentatives infructueuses, il décide de passer à la vitesse supérieure et recourant au mysticisme.

Quelques semaines plus tard, le défunt va tomber malade. Dans un premier temps, les abcès vont faire irruption dans son corps. Il néglige mais ne sait pas que c’est le début de ses problèmes. Il fréquente les hôpitaux mais son état de santé s’aggrave. Trois (03) ans plus tard, il décide de dire à sa famille la véritable cause de sa maladie tout en indexant le responsable.

Il y a donc une semaine alors qu’il vomissait le sang, sa famille est allée voir le Bamoun en question. Le type a reconnu les faits et a exigé que son argent lui soit restitué. Ce que la famille a fait. Il a engagé le traitement mais il était déjà trop tard.

Hier matin le gars est finalement décédé. Dans un premier temps, la famille est allée voir le chef de la communauté Bamoun de Sangmélima pour que l’auteur de cet acte prenne en charge les obsèques du défunt, et c’est là-bas que tout a viré au vinaigre. Dieu merci avec la participation des autorités administratives et les élites politiques du Dja et Lobo, tout est rentré dans l’ordre ».

Le consultant de la RFI Rémy Ngono s’est exprimé à son tour à travers une vidéo réalisée et titré « Émeutes en pleine région de Paul Biya entre les autochtones bulu et les allogènes bamiléké, bamoun... ».