Actualités of Wednesday, 16 March 2016

Source: fr.allafrica.com

Eau et électricité devenues des denrées rares

Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

La lumière et l'eau se font de plus en plus rare au Cameroun, à cause des coupures intempestives, devenues légion. La Cde pointe du doigt Eneo qui conditionnerait ses services de distribution. La délégation régionale du Minee/Ouest préconise une rencontre d'échange avec les consommateurs

C'est une situation assez déplorable depuis quelques semaines déjà dans la région de l'Ouest, et dans certaines villes du Cameroun. L'eau et la lumière sont devenues les denrées les plus rares. Les robinets de la camerounaise des eaux (CDE) sont en mode sécheresse.

Les citoyens sont régulièrement contraints d'effectuer des kilomètres en longueur de journée, à la recherche de quelques goutes d'eau pour leur survie, l'eau étant une source de vie, pour ne pas reprendre cette terminologie de François de saint Exupery qui reconnaissait déjà que : L'eau c'est la vie. L

Les anciennes sources et puits d'eau autrefois abandonnés sont en pleine reconquête. Les populations n'ont plus d'autres choix que de revenir à des anciennes habitudes, malgré les conséquences qui pourraient être fâcheuses. Il faudrait déjà, dans ce genre de situation se préparer à faire face à des maladies hydriques telles que l'épidémie de Choléra, la Dysenterie amibienne...a

Dans cette situation fâcheuse et déplorable, ce qui impressionne le plus c'est le jeu de ping-pong entre la société qui traite la question d'Energie (ENEO) et celle s'occupant de la question d'eau (CDE). La première est indexée par la seconde pour l'insuffisance d'énergie électrique qui serait à l'origine de la perturbation de la distribution de l'eau.

Dans une correspondance signée du directeur régional de la CDE le 2 Mars dernier, Célestin K avait tenu à se décharger de la situation : « La Camerounaise des Eaux-Direction régionale de l'Ouest porte à l'attention de son aimable clientèle qu'à cause d'un manque d'alimentation en énergie électrique depuis le 1er Mars 2016 à 19h30, les usines de production d'eau potable de Bameka et de la Metchie sont en arrêt.

En conséquence la distribution de l'eau potable connait une coupure totale dans les villes de Bamendjou, Baham, Bandjoun et Bafoussam », pouvait-on lire dans ce communiqué qui n'a pas manqué de préciser que le retour à la normale était fonction de la fin des travaux par ENEO. Une vraie décharge en fait qui accable entièrement ENEO qui est restée silencieuse comme une carpe. Pendant ce temps, les innocents citoyens continuent à payer les prix d'une incompétence qui ne saurait s'expliquer

Cependant, devant cette situation, la délégation régionale de l'Eau et de l'Energie de l'Ouest a décidé enfin de rompre le silence à la faveur de la 24e édition de la journée mondiale de l'eau, devant se célébrer le 22 Mars. Elle ne voudrait plus que cette célébration se passe inaperçue, surtout au moment où les souffrances liées à la question Eau-Energie sont bien profondes.

Il sera principalement question au cours de cet évènement de faire l'Etat des lieux de l'eau dans la région de l'Ouest. Les grands moments de cette célébration pourraient alors être la visite guidée au niveau des installations de la CDE à la Metchie éventuellement le 21 Mars et une table ronde avec les acteurs de l'eau le 22mars, jour de la célébration, à la communauté urbaine de Bafoussam, où l'on annonce d'ailleurs un chapelet de programmes devant tenir en haleine le public tout au long de la journée, du matin au soir.

Ce sera à coup sure une occasion rêvée pour les populations d'interroger les uns et les autres sur toutes les questions liées à ce qu'elles vivent au quotidien et d'avoir enfin une idée fixe. Déjà que dans un entretien avec le patron du MINEE/Ouest, Martin Jiokeu, beaucoup de choses sont en train d'être faites par la Camwater et autres acteurs de l'eau pour pallier à ces multiples problèmes. Des efforts qui malheureusement restent méconnues, du fait d'un manque de communication