Ces infrastructures obsolètes empêchent le transfert de l’eau de la station vers les branchements. Les opérateurs du secteur réunis hier à Yaoundé pour le suivi des contrats d’affermage et de concession.
La 24e session du Comité de suivi des contrats d’affermage et la 18e session pour le suivi de la concession du service public d’alimentation en eau potable des centres urbains et périurbains du Cameroun se sont tenues hier à Yaoundé.
Il était question, selon le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, de faire le point sur la mise en œuvre du plan d’actions pour le rétablissement de l’équilibre économique et financier de l’affermage du service public de l’eau urbaine et périurbaine.
Notamment sur les principaux résultats enregistrés au cours de ces trois dernières années (2012, 2013, 2014) dans le cadre des contrats de délégation de service public du secteur de l’hydraulique urbaine ainsi que de formuler des recommandations pour l’amélioration des performances du secteur.
Ces assises se tiennent dans un contexte où l’approvisionnement régulier en eau potable n’est pas encore totalement garanti. « A Douala, bien que nous ayons une capacité de production de 150 000 m3 d’eau par jour, nous ne pouvons en tirer que les 2/3. Il y a donc 1/3 de la production qui ne peut pas être écoulée par manque d’installations.
Des actions sont à mener sur le terrain.» Ces actions, selon Gaston Chatue, directeur des exploitations de la Camerounaise des eaux (CDE) consistent en la réhabilitation des installations, notamment des conduites de transfert. « Certaines d’entre elles sont devenues sous-dimensionnées avec l’accroissement des villes.
Il faudrait donc poser des conduites réhabilitées entre la station qui et les extrémités de réseau où se trouvent greffés les branchements du consommateur », précise-t-il. Le responsable a indiqué que la CDE a émis des propositions techniques actuellement en cours d’examen par la Cameroon Water Utilities (Camwater) pour permettre de raccorder les conduits et certaines extensions et de refaire la conduite qui a été détruite lors des travaux sur la pénétrante Est de Douala. « Avec cela, Douala pourra bénéficier de toute la capacité d’eau disponible dans la station », a-t-il annoncé.
Au cours de la dernière session du comité de suivi en mars dernier, certaines actions ont été menées, dont le paiement régulier des factures de consommation d’eau des administrations publiques, le déblocage effectif de la subvention d’investissement au concessionnaire Camwater et le règlement des soldes positifs dégagés en faveur de Camwater et de CDE à l’issue des conventions de compensations de dettes croisées Etat-Camwater-CDE.