Plusieurs quartiers de la ville de Yaoundé souffrent du manque d’eau potable depuis l’arrivée de la saison sèche il y a quelques semaines. Il s’agit ,entre autres ,des quartiers tels que Ngousso, Biyem Assi ou encore Mvog Ada. D’après Cameroon Tribune (CT) du mardi 8 décembre 2015, ils ont les robinets à sec.

Les résidents sont alors obligés de trouver des mesures palliatives à ce problème de manque d’eau potable. «Nous pouvons recevoir de l’eau potable une fois par semaine en moyenne. Du coup, nous faisons des réserves lorsque celle-ci arrive tard dans la nuit», explique Anaïs Fokouem, résidente du quartier Ngousso. Une mesure qui peut ne pas être efficace si l’on est endormi au moment du retour du précieux liquide.

Pour Félix Zogo Manga, directeur régional Yaoundé Agglomération de la Camerounaise Des Eaux (CDE), la rareté de l’eau ne provient pas des responsables de l’approvisionnement, mais du nombre croissant des consommateurs. «Le volume d’eau disponible est resté le même. C’est la consommation des usagers qui a augmenté», justifie -t-il. De plus, «la mise en place de la station de la Mefou n’a pas impacté le rationnement en eau potable», ajoute-t-il.

Cette station, construite en 2014, avait pourtant pour objectif la production de 50 000 mètres cubes d’eau. Selon CT, ces 50 000 m3 d’eau associés aux 10 000 m3 d’eau de l’usine d’Akomnyada, procure à la ville une capacité de 150 000 m3 d’eau par jour. Insuffisant nous dira-t-on. «Les besoins en eau des populations sont estimés à 250 000 m3 d’eau par jour. Il y’a donc un déficit de d’environ 100 000 m3 d’eau par jour pour couvrir la capitale», déplore le directeur régional de CDE.

Autre facteur naturellement gênant: le relief. «Il y’a des quartiers en hauteur qu’il est difficile d’atteindre parce qu’il n’y a justement pas assez d’eau. Il y’a ceux au pied des châteaux d’eau qui souffrent également de la pression qui envoie l’eau très loin. Sans compter les localités en chantiers où les tuyaux d’eau ont été endommagés ou hors services».