L’accès à l’eau potable et à l’assainissement représente un combat quotidien pour des centaines de milliers de citadins qui vivent principalement dans les pays en développement. En 2020, environ une personne sur quatre n’avait pas accès à de l’eau potable gérée en toute sécurité à son domicile et près de la moitié de la population mondiale était privée de services d’assainissement gérés en toute sécurité.
La pandémie de Covid-19 a souligné le besoin urgent de donner à tout le monde la possibilité de se laver correctement les mains. Au début de la pandémie, trois personnes sur dix dans le monde ne disposaient d’aucune installation à domicile permettant de se laver les mains avec de l’eau et du savon.
Le Cameroun n’est pas épargné par le phénomène. La Camerounaise des eaux (Cde) et la Cameroon water utilities corporation (Camwater) sont nées sur les cendres de la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), mais n’ont pas véritablement su inverser la courbe du déficit de l’eau. Les pouvoirs publics ont mis sur pied un programme d’investissement qui tarde à produire les fruits.
Le Cameroun continue à compter les morts. En l’installant comme directeur de la Camwater, le 10 novembre 2017, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) de l’époque, avait alors rappelé à Gervais Bolenga d’achever dans les délais impartis les programmes entamés par son prédécesseur et engager de nouveaux chantiers. Il devait, selon les missions à lui dévolues, moderniser cette entreprise qui de par ses missions et son impact dans les vies est stratégique et a une valeur symbolique pour les Camerounais.
Mais jusqu’à présent, la Camwater sert aux populations, une eau impropre à la consommation. La journée mondiale de l’eau, célébrée ce 22 mars, avec le thème « Eaux souterraines : Rendre l’invisible visible », nous donne l’occasion de nous intéresser à la disponibilité de cette ressource vitale au Cameroun.