Les jeunes du Sud refusent que leur président régional Jean Patrice Akam Akam démissionne afin de postuler à la section Ojrdpc Mvila-centre 1. Le député Jean Jacques Zam indexé dans cette manipulation.

Le tourbillon de positionnements forcés entamé dans les huit sections Rdpc de la Mvila n’a pas encore fini de dévoiler ses entrailles. Autant au sommet, les élites du coin se bousculent au portillon de certains ministres à Yaoundé afin de “placer” leurs poulains à la tête de plusieurs sections, autant à la base nombre de jeunes ayant longtemps servi de coursiers à ces élites foncent comme des vautours sur la plupart des postes politiques pourtant reservés à ceux qui assurent le quotidien du parti du flambeau.

C’est le cas de Jean Patrice Akam Akam président régional du conseil national de la jeunesse, qui malgré les textes qui font de cet organe une entité apolitique, vient de décider de fouler aux pieds les prescriptions du Rdpc.

Résultat des courses, les jeunes avec lesquels il avait par le passé eu des démêlés au moment de son élection au Cnjc, l’obligent désormais à respecter le poste à lui confié. «S’il savait qu’il ne pouvait pas rester à la tête du Cnjc dans la région du Chef de l’Etat, il n’avait qu’à laisser la place aux jeunes du Dja et Lobo qui tenaient à garder celle-ci. Au lieu de cela, il a tenté de briguer une place au bureau national sans succès, et maintenant il quitte le Conseil pour chercher un éventuel poste en politique...Nous en avons marre!», grogne le jeune Bilounga Hervé de Biwong-Bané.

Presque telle une malédiction, les opérations de renouvellement des organes de base du Rdpc sont arrivées au moment où au niveau national, le bureau du conseil national de la jeunesse est vomi par les jeunes eux-mêmes. Dans le Sud, la situation était déjà pourrie depuis des lustres. Entre le président régional et ses «départementaux», c’est la guerre nucléaire. La quasi-totalité des jeunes affirment que Jean Patrice Akam Akam est «un opportuniste utilisé par le député Jean Jacques Zam pour caporaliser les jeunes de la Mvila en particulier.

Son élection à la tête du Cnjc a été montée de toutes pièces à des fins électoralistes et politiciennes. Depuis son élection factice, il n’a mené aucune activité, et ne resurgit qu’au moment du renouvellement des organes de base du Rdpc», confie un autre jeune, dépité. Depuis l’annonce de Jean Patrice Akam Akam de vouloir briguer un poste de président de section Ojrdpc Mvila centre 1, tous les jeunes du Cnjc sont sur le pied de guerre contre le parti au pouvoir.

Plus que jamais, les velléités de basculer dans le premier parti de l’opposition venu sont palpables. Le risque de boycott des opérations de renouvellement des organes de base aussi. Selon certaines sources, le député Zam tiendrait comme à la prunelle de ses yeux à imposer un poulain dans chaque section Ojrdpc afin de garantir des voix dans un peu plus de deux ans, lorsqu’il faudra élire les députés en 2018.Toutes choses qui mettent le feu aux poudres dans les milieux des jeunes du Sud, où le président du conseil national de la jeunesse vient de se passer une corde autour du cou.